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Le gouvernement écossais a été accusé d’élaborer ses politiques en fonction des intérêts de sociétés privées lorsqu’il a été dévoilé que des cadres clés de huit grandes entreprises avaient été « prêtés » à la branche exécutive du gouvernement.

Les postes occupés leur confèrent une influence significative dans beaucoup de décisions importantes, ainsi qu’un accès à de l’information qui peut leur procurer un avantage pour de futures soumissions.

Trois banques, un cabinet d’avocats, plusieurs firmes de consultation et une société d’électricité ont prêté leur personnel au gouvernement. Ces cadres du monde des affaires travaillent dans plusieurs domaines, dont les projets de PPP du gouvernement. L’Écosse a dans ses cartons 85 projets de PPP, notamment dans l’éducation, la santé, le logement et les transports, et 50 autres sont prévus.

Allyson Pollock, experte britannique en PPP, croit que l’infiltration du personnel du secteur privé est extrêmement dangereuse. « Les intérêts du secteur privé minent de plus en plus la saine administration du gouvernement », dit-elle.

« Ces personnes jouent un rôle croissant dans la conception et la mise en œuvre de politiques gouvernementales qui favorisent les intérêts des entreprises. Et les ministères, loin d’être indépendants du secteur privé, sont de plus en plus à la remorque des visées des grandes sociétés », soutient Mme Pollock.

Le gouvernement affirme que tous ceux qui ont été prêtés ont signé des ententes visant à éviter tout conflit d’intérêt. Mais au moins une société a clairement dit qu’il était extrêmement avantageux de se retrouver « à l’intérieur ».

« Cette présence nous est utile pour améliorer notre connaissance de ce qui se passe, a déclaré aux médias un porte-parole de la banque Lloyds TSB. Les [PPP] sont un très gros secteur et il est normal que nous voulions savoir ce qui se passe dans le marché. »