Pandémie en Afrique
« Le virus fait tant de ravages, a dit Stephen Lewis, envoyé spécial de lONU pour le VIH-SIDA, que les famines qui sévissent actuellement peuvent être directement reliées à la mort de milliers de fermiers et de travailleurs agricoles victimes du SIDA. »
Dans le discours quil a livré aux congressistes du SCFP, M. Lewis a raconté quun jour, au moment de sadresser à quelques centaines dAfricains, il sest tout à coup aperçu que lauditoire nétait composé que de grand-mères et dorphelins. La population entre les deux âges manquait à lappel, décimée par la crise ».
« Le virus sattaque aux femmes, a-t-il expliqué. Dans le groupe des 15-45 ans, sur 10 millions de personnes infectées, 67 pour cent sont des femmes. »
Selon lui, la décision du Canada de permettre lexportation en Afrique de médicaments génériques contre le SIDA est en quelque sorte un « spasme de rationalité ». En effet, ces médicaments coûtent de trois à cinq fois moins cher que les médicaments de marque prescrits aux personnes atteintes du virus.
Les membres et les sections locales du SCFP se sont engagés à recueillir 500 000 $ pour la nouvelle Fondation Stephen-Lewis, créée dans le but déradiquer cette pandémie.
Prélèvement de solidarité : prolongation de deux ans
Les congressistes ont décidé, par une majorité écrasante, de prolonger le prélèvement de solidarité deux ans encore.
Cette prolongation se justifie par le fardeau sans précédent imposé à la Caisse nationale de grève par de longs conflits partout au pays ces deux dernières années.
Selon le secrétaire-trésorier du SCFP Claude Généreux, le syndicat national a dû consacrer 34 millions de dollars aux indemnités de grève pendant cette période.
À la défense de cette proposition, le président du SCFP-Ontario Sid Ryan sest écrié : « Ce nest pas avec des vux pieux que nous vaincrons les gouvernements de droite au pays. Il faut leur montrer de quel bois le SCFP se chauffe. »
On amorce le dialogue sur lorientation stratégique
Les congressistes ont entamé hier la première tranche dune discussion tripartite sur lorientation stratégique du SCFP pour les deux prochaines années. Ce premier débat portait sur les négociations collectives. Il a suscité bon nombre de pistes de solution pour consolider notre pouvoir à la table de négociation.
Les membres ont parlé de limportance de la force collective et dune plus grande solidarité. Ils ont aussi insisté sur la nécessité de soutenir nos négociations par laction politique.
Exprimant tout haut ce que bien dautres pensaient tout bas, Doug Kingston, de la section locale 833 au Nouveau-Brunswick, a parlé de la force ressentie par ses membres sachant que, si le gouvernement tentait de leur retirer leur droit de négocier, il se retrouverait avec une grève provinciale de 20 000 travailleuses et travailleurs sur le dos.
Doug a eu ce mot pour le gouvernement Lord : « Nous en avons assez dêtre dépouillés de nos droits les uns après les autres. Nous voulons des négociations collectives justes. Nous voulons conclure, à la table de négociation, une entente qui soit juste et équitable pour tous les membres. Et vous négocierez, vous nimposerez pas de loi. »
Le rapport sur les dépenses électorales est adopté La résolution spéciale est renvoyée
Le groupe de travail spécial du CEN sur les dépenses électorales a présenté son rapport. Celui-ci établit des règles sur les campagnes électorales à la direction nationale. Il a été adopté, mais lamendement aux statuts limitant la participation des membres du personnel aux campagnes électorales a été renvoyé au comité.
So-so-so-Solidarité
Reprenant le slogan que beaucoup avaient entendu pour la première fois à la manifestation contre la Zone de libre-échange des Amériques à Québec en 2001, les congressistes ont scandé leur promesse de solidarité devant lAssemblée nationale du Québec hier midi.
La foule énergique a envoyé un message clair au gouvernement : ne touchez pas à nos conventions collectives, ne touchez pas aux garderies à 5 $, apprenez de lexpérience des autres provinces et renforcez les services publics au lieu de les privatiser.
Ce soir
Droits à légalité en 2003 un forum dynamique animé par Judy Rebick qui examinera la façon dont nous définissons et défendons nos droits. Salle 2000C
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