Un sondage mené auprès de 700 travailleuses et travailleurs des premières lignes du secteur des services sociaux a révélé des niveaux de stress élevés, une détérioration des conditions de santé et de sécurité et, ce qui est plus troublant, une augmentation des incidents de violence au travail.
Le sondage a été effectué par les services de recherche et de santé et sécurité du SCFP à titre de projet pilote en Ontario, l’été dernier, et sera mené dans d’autres provinces.
Voici quelques-unes des conclusions du sondage :
- Près des trois quarts (71 pour cent) des répondantes et répondants ont dit avoir subi une combinaison d’agressions physiques, de violence verbale et de menaces au travail. Il s’agit d’une augmentation de 65 pour cent comparativement à un sondage semblable mené en 1993.
- Il est très difficile de trouver un équilibre entre vie professionnelle et
vie familiale. Quarante pour cent avaient des enfants en garderie et 19 pour cent étaient responsables de personnes à charge adultes.
- Une bonne moitié des répondantes et répondants ont signalé que leur médecin leur avait suggéré que leurs symptômes pouvaient être dus au travail.
- Quatre-vingt-sept pour cent ont dit que leur charge de travail avait augmenté au cours de la dernière année. Le travail non rémunéré équivaut à 630 postes pour les membres du SCFP dans le secteur des services sociaux.
« Les conclusions de cette étude sont troublantes, c’est le moins qu’on puisse dire, a dit le président du SCFP-Ontario, Sid Ryan. Nos membres des premières lignes dans les services sociaux se plaignent de ces augmentations de leur charge de travail depuis six ans maintenant û et rien n’a encore été fait.»
« Nous demandons au ministre d’agir de façon décisive pour remédier à la situation consternante dans laquelle se trouvent les travailleuses et travailleurs de ce secteur» , a dit Ryan.