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Cela peut sonner comme le jargon des années 1970 mais « on s’organise pour gagner » au SCFP de la C.-B. Dans toute la province et dans chaque secteur, les sections locales se réunissent pour coordonner la négociation.

Selon Cynthia Wishart, directrice régionale de la C.-B. et personne ressource pour la négociation coordonnée dans la province : « La négociation coordonnée n’est pas un concept entièrement nouveau pour le SCFP de la Colombie-Britannique, mais l’approche actuelle est menée par ce à quoi les section locale du SCFP sont confrontées à la table de négociation. »

Les employeurs font pression pour des concessions

De plus en plus, les employeurs coordonnent leurs efforts à l’échelle provinciale. Par le biais du Conseil des employeurs du secteur public et d’autres organisations, ils font durement pression pour la restructuration, la privatisation, les contrôles des salaires et les concessions salariales, décidés à éliminer les emplois du SCFP et les services publics.

« Il est devenu évident pour nous, il y a quelques années », de dire Barry O’Neill, président du SCFP de la C.-B.,

« que le SCFP ne pouvait plus ignorer le fait qu’une seule section locale, un seul employeur, une seule convention collective n’étaient plus le cas dans n’importe quel secteur. Nous savions que nos employeurs s’organisaient et nous devions trouver une façon pour que les sections locales du SCFP travaillent également ensemble ».

On a donc renforcé la négociation coordonnée dans les secteurs collégial, universitaire, primaire et secondaire, dans les services sociaux et les municipalités. Dans les collèges et les services sociaux, la coordination va même au-delà du SCFP.

La coordination va au-delà du SCFP

« Les sections locales représentant le personnel de soutien dans les collèges sont allées un peu plus loin », de dire Donn Stanley, coordonnateur de la négociation au niveau collégial. « Elles ont fait un pas historique dans la négociation en invitant le Syndicat des fonctionnaires municipaux de la Colombie-Britannique (BCGEU) à s’asseoir pour négocier ensemble à une seule table. » Gail Miller, présidente de la section locale 3479 du Collège North Island, et Ed Nicholas, président de la section locale 2081 du Collège Camosun, peuvent déjà sentir la force qui ressort de leurs objectifs partagés et d’une action concertée.

Le secteur des services sociaux de la C.-B. a adopté la négociation coordonnée il y a trois ans avec la création de la section locale 3999, une section locale à l’échelle de la province. Cette année, la section locale a uni ses forces à d’autres sections locales des services sociaux afin de former un Conseil de négociation des services sociaux et elle examine la négociation en collaboration avec les travailleuses et travailleurs de la Division des soins de santé du SCFP (SEH) et le BCGEU.

La communication est la clef

La section locale 3999 agit rapidement pour renforcer sa capacité de communication. Mike Lanier, un membre du bureau de direction de la section locale et du Conseil de négociation, dit que développer des liens avec d’autres syndicats et avec les membres du SCFP nous permettra de rendre les règles du jeu équitables. »

« Je sais qu’il y a des doutes sur la relation entre la négociation coordonnée et l’autonomie locale », de dire Gary Johnson, coordonnateur de la négociation dans les écoles. « Mais devant les pressions de plus en plus grandes des employeurs organisés à l’échelle provinciale, il semblerait que nos efforts pourraient bien donner une nouvelle force à l’autonomie locale du SCFP. »

Bâtir étape par étape

Dans les basses terres du Fraser, les sections locales municipales comptent près de 20 000 membres. Le succès de la coordination des objectifs et des stratégies de négociation pourrait donner à ce groupe autant d’influence que leurs employeurs ont eue par le biais du District régional de Vancouver. Et la réussite de la coordination réussie ici pourrait s’étendre à d’autres parties de la province.

De plus en plus, les membres du SCFP en Colombie-Britannique ont vu les employeurs de chaque partie du secteur public conspirer pour maintenir les salaires à la baisse, augmenter la privatisation et tenter de faire en sorte que la négociation de concessions soit la « norme ».

Barry O’Neill résume bien la situation qui prévaut en 1998: « Le défi au plan de la négociation collective n’a jamais été aussi grand; mais je sais que les membres du SCFP en Colombie-Britannique sont prêts à prendre l’offensive pour l’an 2000 et au-delà. L’utilisation stratégique de la négociation coordonnée n’est qu’une manière de ce faire. »


Louise Leclair