Deepan Budlakoti est né à Ottawa, mais il risque d’être déporté en Inde, un pays où il n’a jamais vécu, où il n’a pas de famille et dont il n’est pas citoyen.
« Le gouvernement du Canada a rendu ce jeune homme apatride. Il lui a retiré son droit de travailler, de recevoir des services et de vivre dans la dignité, en toute sécurité. C’est un scandale! », a lancé le président national du SCFP, Paul Moist.
M. Budlakoti a vu sa citoyenneté révoquée à cause de démêlés avec la justice survenus dans sa jeunesse et pour lesquels il a purgé sa sentence. En lui infligeant ce traitement injuste, le gouvernement le punit donc une deuxième fois.
En 1961, le Canada a signé la Convention sur la réduction des cas d’apatridie qui oblige les États à prendre des mesures pour lutter contre le phénomène, plutôt que d’y contribuer. Amnistie Internationale est d’ailleurs préoccupée par le refus du Canada de reconnaître la citoyenneté canadienne de M. Budlakoti, ce qui « va à l’encontre de ses obligations internationales en matière d’apatridie et entraîne d’autres violations des droits de la personne ».
Au Canada, cette citoyenneté à deux vitesses risque d’aggraver la criminalisation des minorités ethniques et de saper notre capacité à faire participer ces communautés aux luttes politiques, de peur de représailles. « Le SCFP est outré que le gouvernement canadien voit la citoyenneté canadienne non pas comme un droit pour ses détenteurs, mais comme un outil pour punir et intimider certains membres de la société », a conclu Paul Moist.
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Deepan Budlakoti risque d’être déporté en Inde où il n’a jamais vécu.