Une nouvelle étude montre les risques de la privatisation des systèmes d’eaux potables et usées du Canada par la création de partenariats public-privé avec l’une des plus grandes entreprises au monde.
Le profil détaillé de la multinationale des eaux Veolia Environnement est le deuxième d’une série produite conjointement par le SCFP et l’Institut Polaris.
Il montre les problèmes des systèmes d’eau contrôlés par Veolia, tant au pays qu’ailleurs dans le monde. Il souligne également la tendance croissante des villes à reprendre le contrôle de leurs systèmes d’eaux potables et usées, dont Paris, en France, et Berlin, en Allemagne.
Risques publics, profits privés braque les projecteurs sur les entreprises de services d’eaux potables et usées dans le marché des PPP du Canada. Les profils expliquent les structures et la gouvernance des entreprises, leurs activités de lobbying, les contrats de PPP passés et présents et les controverses et problèmes judiciaires.
Les entreprises étudiées sont diverses. Elles vont de grandes sociétés internationales à de plus petits financiers et entrepreneurs basés au Canada. Mais le fil conducteur, c’est leur détermination à réaliser des profits grâce aux systèmes publics d’eaux potables et usées en PPP.
La série Risques publics, profits privés est un outil important pour les collectivités qui contestent les PPP. La pression en faveur de la privatisation s’accroît. La société d’État fédérale PPP Canada cible les systèmes d’eaux municipaux et le Fonds Chantier Canada du gouvernement conservateur oblige tous les projets d’infrastructure d’une valeur de plus de 100 millions de dollars à évaluer la possibilité de recourir à un PPP.
Le premier profil faisait le point sur la controverse entourant le Groupe SNC-Lavalin inc. Les prochains porteront sur Bilfinger Berger, Black & Veatch, CH2M Hill, Epcor et Suez, toutes des entreprises nommées dans une étude commandée par PPP Canada sur les systèmes d’eaux potables et usées au Canada.