La pression augmente sur Viterra, un distributeur de céréales présent au Port de Montréal qui a mis 51 de ses travailleurs en lock-out le 30 janvier dernier. Ce matin, des salariés de plusieurs domaines d’activité sont venus piqueter par solidarité devant les bureaux administratifs de Viterra à la Cité-du-Havre.
« En négociation, ces opérateurs (du SCFP 2751) demandaient les mêmes conditions de travail que la grande majorité des travailleurs du Port de Montréal. Ils revendiquent un rattrapage salarial, de meilleures dispositions en santé et sécurité au travail ainsi qu’une amélioration des clauses touchant à la conciliation travail-famille », d’expliquer Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au SCFP.
Le syndicat avait espoir de conclure une entente puisqu’il faisait partie d’un groupe de trois sections locales du SCFP au Port de Montréal qui se sont dotées d’un mandat de grève en 2017 pour des raisons similaires. En février, deux d’entre elles, chez Montreal Gateway Terminals (MGT) et chez Termont, ont obtenu des ententes. Malheureusement, Viterra est une compagnie qui a un historique de lock-outs partout au pays.
« Nous espérions que les règlements chez MGT et Termont allaient avoir une influence sur Viterra. Hélas, il y a toujours une cinquantaine de femmes et d’hommes qui sont sur le trottoir tandis qu’un règlement est à portée de main », de conclure Jean-Pierre Proulx.
Comptant près de 116 000 membres au Québec, le SCFP représente le Syndicat des débardeurs du Port de Montréal, ainsi que les débardeurs des ports de Québec, Trois-Rivières, Sorel, Matane, et les débardeurs d’Arrimage du Saint-Laurent (Baie-Comeau), pour un total de 1242 membres.