« La déréglementation n’est pas la solution ». C’est ainsi que le Syndicat des employé(e)s de TVA, le SCFP 687, a réagi au témoignage de Pierre Karl Péladeau, hier devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Le CRTC tient présentement une audience en vue d’établir un nouveau cadre réglementaire, incluant la détermination des contributions de base au contenu canadien que devront faire les diffuseurs en ligne étrangers.
Moins de trois semaines après avoir procédé à une coupe à blanc dans la forteresse du Groupe TVA à Montréal et dans ses stations régionales, le président et chef de la direction de Québecor a demandé au CRTC d’alléger le « carcan réglementaire désuet et archaïque » qui ralentit les entreprises d’ici au profit des plateformes américaines et qui a poussé TVA « dans ses derniers retranchements ».
« Sans la réglementation du CRTC, qu’elle soit désuète ou non, il y a longtemps que les informations locales produites par les stations régionales auraient disparu de nos écrans. Le Conseil doit maintenir le cap dans ses travaux visant à intégrer les géants du Web comme Netflix et Disney+ dans la réglementation », a déclaré
Steve Bargoné, conseiller coordonnateur du secteur Communications du SCFP-Québec.
« Québecor utilise les employé(e)s du Groupe TVA comme bouclier sur la ligne de front de sa bataille pour la déréglementation des médias électroniques. Il est inacceptable que nos emplois soient sacrifiés au détriment de l’intérêt public et au nom du modèle d’affaires de Québecor. La déréglementation n’est pas la solution », a affirmé Carl Beaudoin, président provincial du SCFP 687.
Rappelons que le 2 novembre dernier, 547 emplois ont été fauchés dans un licenciement collectif sans précédent. Plus de 600 emplois ont été abolis au cours de la dernière année. Le syndicat espère trouver une solution afin de sauver le plus d’emplois possible.