À la fin mars, 38 travailleurs de buanderie hospitalière de Sudbury seront licenciés. « L’hôpital se tait et notre député atermoie, affirment les principaux intéressés. Néanmoins, nous n’abandonnerons pas. D’ailleurs, nous disposons du soutien de la population, qui souhaite l’annulation de notre licenciement. » Les travailleurs se préparent à un rassemblement ce mercredi 1er février, à midi, à l’entrée de l’hôpital Health Sciences North (HSN), au coin de la rue Parie de Paris Crescent.

Un groupe Facebook (https://www.facebook.com/groups/269564640122923/) intitulé « Les amis des travailleurs de buanderie hospitalière de Sudbury » rassemble des centaines de partisans de la région. Bon nombre des messages qu’on peut y lire exhortent l’hôpital de Sudbury à revenir sur sa décision de confier ses travaux de buanderie à une entreprise du sud de l’Ontario. « Magasinez localement… lavez localement… soutenez nos voisins et notre ville », peut-on lire dans un des messages ; « que le sud de l’Ontario expédie son linge sale d’hôpital vers le nord, à Sudbury, pour créer de l’emploi chez nous », dit un autre. D’autres membres du groupe remettent en question l’argument de HSN selon lequel la sous-traitance à une entreprise de Hamilton offrant les mêmes salaires, à près de 900 km aller-retour en camion, permettra de réduire les coûts.

« Plusieurs des personnes qui nous ont contactés croient que ces économies ne tiennent pas la route, raconte Gisèle Dawson, présidente de la section locale 2847 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Au nom des employés de buanderie que nous représentons, je veux remercier la population pour toute la gentillesse et la solidarité qu’elle nous communique. »

Lorsqu’ils ont rencontré récemment les syndiqués, séparément, l’hôpital et le député provincial de Sudbury Glen Thibeault ont évité de s’engager concrètement à annuler la sous-traitance des emplois de buanderie à une entreprise de l’extérieur de la région.

« Nous lançons un défi à notre député, qui s’avère être le ministre représentant la région du nord au gouvernement ontarien, affirme Sharon Richer : qu’il défende les emplois de notre région et qu’il fasse annuler ces suppressions de postes ! Notre communauté n’a pas les moyens qu’il atermoie ainsi. On dirait qu’il cherche simplement à perdre du temps jusqu’à ce qu’arrive la fin du mois de mars et que les licenciements soient chose faite. Quant à l’hôpital, il sait ce que dicte la morale : il faut garder ces emplois dans la région. Les citoyens de Sudbury ont donné plusieurs millions de dollars à l’hôpital, par le biais de campagnes de financement et de leurs taxes municipales ; ils méritent que l’hôpital se montre loyal et qu’il maintienne ces emplois chez nous. » Mme Richer est secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP et citoyenne de Sudbury.