Des rumeurs circulent quant à l’avenir des services de microbiologie à l’Hôpital général de Weyburn. Le personnel a été alerté pour la première fois début novembre que ces services pourraient être supprimés et redirigés vers Regina.

Le SCFP 5430, le syndicat du personnel de microbiologie et des autres services de diagnostic de la région de Weyburn, n’en a pas été informé. Il a demandé des éclaircissements à plusieurs reprises.

Et voilà que Tim McLeod, ministre de la Santé rurale et éloignée, s’est exprimé à ce sujet. Dans une lettre envoyée au personnel de l’hôpital, sans copie au syndicat, celui-ci fait la déclaration suivante :

La Régie de la santé de la Saskatchewan a assuré à mon bureau qu’elle recrute activement pour pourvoir les trois postes vacants de technologues de laboratoire médical (TLM) à l’Hôpital général de Weyburn. Entretemps, m’a-t-on expliqué, des échantillons non urgents sont envoyés à Regina pour traitement, et les résultats sont renvoyés à Weyburn par voie électronique. [Notre traduction.]

Malgré cette lettre, la direction de l’Hôpital général de Weyburn n’a pas encore confirmé ce changement de procédure et elle n’a pas répondu à la demande de rencontre du syndicat.

« On est censé informer le syndicat, puisqu’il s’agit d’un changement technologique des conditions de travail », commente Adrienne Gardiner, vice-présidente générale de la région 4 du SCFP 5430, qui représente les prestataires de soins de santé de l’ancienne régie régionale de la santé Sun Country. « Cela fait des semaines que nous essayons d’aller au fond des choses. Ce manque de transparence est préoccupant; nous voulons des réponses. Nos membres sont inquiets, tout comme les médecins, les infirmiers et les infirmières qui dépendent des résultats de laboratoire pour établir des plans de traitement précis et en temps opportun. »

Le service de microbiologie de Weyburn dessert tout le sud-est de la Saskatchewan, incluant Estevan, Redvers, Radville, Oxbow, Arcola, Stoughton et Bengough. L’objectif principal des analyses microbiologiques est d’identifier les agents pathogènes et d’informer les médecins du traitement antibiotique susceptible d’être efficace.

« Les changements proposés sont alarmants pour de nombreuses raisons, ajoute Mme Gardiner. L’envoi d’échantillons à Regina retardera les résultats d’au moins 24 heures, ce qui ajoute un risque inutile qui pourrait nuire à la santé d’un patient ou d’une patiente, sans parler des retards en raison d’intempéries ou de pannes mécaniques et de l’incapacité de conserver les échantillons à la bonne température. La perte des services de microbiologie menacerait notre capacité à offrir des services aux communautés qui ont désespérément besoin de soins et qui les méritent. »