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TORONTO, ONTARIO – Une infirmière de l’Hôpital régional de North Bay qui a parlé en comité des actes de violence des patients envers les infirmières a été congédiée.

Le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO)/SCFP demande au gouvernement provincial de faire pression sur l’Hôpital régional de North Bay pour qu’il réengage l’infirmière et adopte une loi établissant que les voies de fait envers les travailleuses et travailleurs de la santé sont des infractions criminelles et visant à protéger contre les représailles les membres du personnel qui signalent des incidents violents.

L’Hôpital de North Bay « fait de l’intimidation envers cette infirmière en exerçant contre elle l’un des pires actes des représailles pour avoir dit la vérité concernant les actes de violence des patients contre le personnel infirmier. Les membres de cette direction autocratique savent que ces agressions ont lieu. Ils n’ont fait que très peu de choses à ce sujet et ils ne veulent pas que les gens en parlent. Le PDG de l’hôpital doit être tenu responsable de sa décision de dépenser des dizaines de milliers de dollars provenant des maigres ressources du système de santé pour payer des avocats afin d’essayer de défendre cet acte de congédiement injustifiable », a dit Sharon Richer, vice-présidente du CSHO du Nord-Est de l’Ontario.

Le CSHO tiendra une conférence de presse demain, le mercredi 3 février 2016, 10 h, au 120, promenade Lakeshore, pour présenter les recours juridiques et politiques qui seront utilisés dans cette affaire.

« Le PDG de l’Hôpital de North Bay ne peut pas empêcher les discussions sur l’importance des cas de violence. Le personnel hospitalier doit pouvoir s’exprimer au sujet de ce problème fréquent et répandu, et de ses effets dévastateurs. Nous pressons le gouvernement de l’Ontario d’agir immédiatement pour protéger les infirmières en investissant dans l’accroissement du personnel hospitalier et du personnel de soins de longue durée en adoptant une loi proactive, comme à New York et en Californie. L’insuffisance des effectifs dans les établissements de santé de l’Ontario, qui ont le moins d’employés au Canada, rend les employés du secteur de la santé vulnérables envers ces agressions », a dit Michael Hurley, président du CSHO.

Les données de l’Institut canadien d’information sur la santé suggèrent que, chaque année, 47 % des infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés sont agressés par un patient ou un membre de sa famille.

Le CSHO demande au gouvernement de l’Ontario :

  • d’augmenter les effectifs dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée de l’Ontario, au moins au niveau de la moyenne canadienne;
  • de promulguer des lois pour protéger les travailleuses et travailleurs de la santé contre la violence;
  • d’accorder au personnel hospitalier les mêmes droits de refus d’un travail dangereux que les autres travailleurs du secteur public;
  • de poursuivre les patients et les membres de leur famille qui sont violents envers le personnel en vertu du Code criminel;
  • de porter des accusations contre les administrateurs qui se rendent complices de la création d’un milieu de travail permettant la violence envers le personnel;
  • de fournir aux personnes victimes de violence une indemnisation adéquate pour les services de santé et l’aide psychologique;
  • d’améliorer la sécurité dans nos hôpitaux et nos établissements de soins de longue durée, notamment en fournissant des systèmes d’alarme et d’autres types de protection.