La lettre à l’éditeur de Wayne Lucas, président du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, ci-dessous, a été publiée dans The Telegram le 20 septembre 2017.
Steve Crocker et Dr John Haggie, ministres du gouvernement provincial, avaient désapprouvé le cri d’alarme lancé par le SCFP concernant les coûts plus élevés des projets en PPP.
Dans une lettre à l’éditeur du 26 août, les ministres avaient affirmé récemment que deux récents projets en PPP avaient démontré la réussite de tels projets : le Centre de soins de longue durée Swift Current, en Saskatchewan, et le Centre de chirurgie cardiaque Interior, en Colombie-Britannique.
Par hasard, Plenary Health, dans la course pour construire le centre de soins de longue durée en PPP Corner Brook, a été impliqué dans les projets en PPP de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique.
La vérificatrice générale de la Saskatchewan a examiné le centre de soins de longue durée Swift Current et trois autres projets en PPP en 2015, et a conclu que les évaluations de l’optimisation des ressources ont été truquées par des consultants afin de favoriser le modèle des PPP. Il n’y avait pas de preuves tangibles démontrant que les PPP étaient plus rentables que les projets du secteur public.
La vérificatrice générale de la Colombie-Britannique a soulevé des préoccupations au sujet du coût élevé de la dette des projets en PPP en 2014. Elle a examiné 16 projets en PPP dans la province et a signalé que les taux d’intérêt des 2,3 milliards de dollars de la dette de la province liée aux PPP variaient de 4,42 % à 14,79 %. Le gouvernement de la C.‑B. peut emprunter de l’argent au taux d’environ 3,1 %. Elle a conclu dans son rapport que les projets en PPP avaient créé des niveaux de dette plus élevés que si le gouvernement avait financé les projets lui-même.
L’économiste principal du SCFP a examiné les chiffres du Centre de chirurgie cardiaque Interior de la Colombie-Britannique et a estimé que le projet avait coûté 37,5 millions de dollars de plus que si le taux d’actualisation approprié avait été utilisé. Par conséquent, le PPP avait coûté plus cher que l’option de comparaison du secteur public.
La plupart des économies dont les défenseurs des PPP chantent les louanges sont fondées sur les calculs de l’optimisation des ressources, et lorsque ces calculs sont examinés par des experts impartiaux, comme la vérificatrice générale de la province, ils ne sont tout simplement plus crédibles.
Je demande aux ministres Crocker et Haggie de mettre de côté les dépliants à fini lustré des consultants et de lire les rapports de la vérificatrice générale sur les PPP.