Les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée du Ocean View Continuing Care Centre, représenté(e)s par le SCFP 1245, ont voté à 97,5 % en faveur d’un mandat de grève, faisant ainsi écho aux revendications d’autres collègues du secteur qui réclament également des salaires équitables, l’amélioration du recrutement et de la rétention du personnel pour remédier au manque d’effectifs, et la mise en place de mesures de protection contre la violence au travail.
« Notre travail se complexifie de jour en jour, car les besoins en soins de nos résidentes et résidents ne cessent de croître », explique la présidente de la section, Rowena Graham. « Les salaires sont en dessous du seuil de subsistance en Nouvelle-Écosse, ce qui cause une bonne frustration, par-dessus la fatigue accumulée. Malgré tout, on reprend chaque jour le chemin du travail parce qu’on aime ce qu’on fait et qu’on se soucie sincèrement des gens qui vivent ici et de leurs familles. Mais le dévouement à lui seul ne met pas de pain sur la table. »
Ce mandat de grève s’ajoute aux mandats tout aussi forts votés par seize autres sections locales du SCFP du secteur des soins de longue durée, qui se battent aussi pour obtenir un salaire reflétant la valeur de leur travail et respectant le salaire de subsistance, évalué entre 24 et 29 $ l’heure (selon le lieu de résidence) par le Centre canadien de politiques alternatives de la Nouvelle-Écosse.
« Le coût de la vie – nourriture, loyer, électricité – ne cesse d’augmenter. D’autres provinces ont compris qu’elles devaient augmenter les salaires de leurs travailleuses et travailleurs en soins de longue durée pour leur permettre de rester à flot. Il est temps que la Nouvelle-Écosse fasse de même », a maintenu Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP.
En raison de l’impasse dans les négociations avec les représentant(e)s du gouvernement de Houston, le SCFP a déposé une demande de conciliation à la fin de novembre.