Le SCFP 5430, qui représente plus de 14 000 travailleuses et travailleurs de la santé dans toute la Saskatchewan, tire la sonnette d’alarme sur une nouvelle politique de la Régie de la santé de la Saskatchewan. Selon cette politique, les salles d’urgence rurales peuvent être annoncées comme « ouvertes » malgré un ratio minimal de personnel sur place et l’absence de personnel adéquat pour établir des diagnostics, réaliser des examens d’imagerie ou apporter un soutien. 

Le SCFP 5430 met en garde contre le fait qu’une salle d’urgence ne peut fonctionner en toute sécurité sans l’équipe complète nécessaire pour évaluer, diagnostiquer et stabiliser les patient(e)s. 

« Cette politique a été adoptée sans consulter les travailleuses et travailleurs de la santé de première ligne ni même leur demander une rétroaction. On a appris la nouvelle dans les médias, ce qui est tout à fait inacceptable », s’est indigné Bashir Jalloh, président du SCFP 5430. « Cette politique crée l’illusion d’un accès aux soins tout en mettant les patientes et patients en danger. » 

« Les modifications qu’elle apporte ignorent complètement le rôle essentiel des tests diagnostiques et de l’imagerie médicale dans notre système de santé, renchérit le président de la section locale. Rien n’est prévu non plus pour s’assurer que les intervenantes et intervenants médicaux d’urgence dans les régions rurales de la Saskatchewan sachent quelles installations sont pleinement opérationnelles. Cela créera des retards dangereux et de l’incertitude dans les situations d’urgence. » 

Au cours de la fin de semaine, plusieurs communautés, dont Canora, Wilkie, Kipling, Kamsack, Herbert et Wolseley, ont vu leurs services d’urgence fermer temporairement, ce qui souligne la pénurie persistante de personnel et la pression croissante sur les soins de santé en milieu rural. 

« Les gens de la Saskatchewan méritent un accès réel aux soins d’urgence, pas une politique qui fait semblant que les services existent alors que ce n’est pas le cas, a soutenu Bashir Jalloh. Le gouvernement doit investir dans de vraies solutions au problème de rétention, par exemple en négociant une convention collective équitable pour les fournisseurs de soins de santé. »