Le syndicat des travailleurs de l’éducation au conseil scolaire du district de Toronto (le TDSB) accuse celui-ci de cacher les chiffres réels des coupes budgétaires qu’il a imposés aux programmes et services et de minimiser le véritable impact de ces réductions sur les programmes, l’éducation spécialisée dans les classes, les élèves, les parents et le personnel.
John Weatherup, président du SCFP 4440 des travailleurs scolaires de Toronto, demande aux administrateurs du conseil scolaire de révéler l’étendue réelle des dommages, car les observations sur le terrain montrent que les programmes et la dotation en personnel sont réduits au-delà de ce que le conseil rapporte.
« Pour ne donner qu’un exemple, le TDSB rapporte la suppression de 52 postes de concierges, alors que la réalité se situe plus près de 90 postes, raconte-t-il. Et ce n’est qu’une partie des anomalies budgétaires. »
Les impacts du budget de fonctionnement proposé pour 2019-2020 par le conseil scolaire du district de Toronto deviennent rapidement manifestes sur les élèves, les parents et le personnel. Les pertes se font déjà sentir.
« Les jeunes et leurs parents vont souffrir de l’annulation de milliers de programmes, de la fermeture de centaines de classes, du déplacement de milliers d’élèves et du licenciement de centaines de travailleurs scolaires qui fournissent les services sur lesquels comptent les élèves et les écoles », déplore M. Weatherup.
Le syndicat a procédé à une analyse du budget du TDSB. Celle-ci montre que, parce que le conseil a mis en œuvre les coupes du gouvernement provincial dans l’éducation, des centaines d’enfants ayant des besoins particuliers seront privés d’aide directe en classe. Les compressions privent également les élèves de programmes allant des arts aux langues internationales, en passant par le patrimoine africain et l’éducation en plein air. On a aussi réduit les heures d’ouverture des bibliothèques et diminué ses services. On transfère aux écoles des tâches administratives jusque-là centralisées. Enfin, on a abaissé les normes de propreté et d’hygiène.
« On connaît la promesse creuse du premier ministre Ford qu’aucun emploi de première ligne ne serait perdu, souligne M. Weatherup. Voilà maintenant que le conseil scolaire donne de faux chiffres pour tenter de masquer l’ampleur des problèmes créés par le gouvernement provincial.
Le TDSB a effacé des décennies d’améliorations qui se sont traduites par des gains pédagogiques pour les élèves, de bons emplois pour les travailleurs et des bienfaits pour la communauté.
Dans quel monde imaginaire est-ce une bonne chose? »
M. Weatherup affirme que les membres du SCFP 4400 collaboreront avec les parents, leurs alliés communautaires et d’autres partenaires pour pousser les administrateurs du TDSB à défendre l’éducation publique et tout ce qu’elle apporte aux élèves, à leurs parents et à la société torontoise.