Des inquiétudes concernant les impacts des réductions du financement provincial sur les élèves, les travailleurs et la communauté scolaire ont incité le syndicat négociant, au nom de 55 000 travailleurs du secteur de l’éducation, à demander à la Commission des relations de travail de l’Ontario de mandater un conciliateur pour faciliter les négociations contractuelles en cours.

Le Syndicat canadien de la fonction publique et son agent de négociation provincial désigné, le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), négocient depuis mai une nouvelle convention collective centrale avec le Conseil d’associations des employeurs (CAE) (Council of Trustees’ Associtions) et la province.

« Nous avons entrepris cette ronde de négociation avec l’objectif clair d’assurer des services de grande qualité aux élèves. Nous prenons le nouveau ministre de l’Éducation au pied de la lettre lorsqu’il dit qu’il souhaite que les négociations contractuelles soient terminées d’ici la fin août », explique la présidente du CSCSO, Laura Walton. 

Mais selon Mme Walton, après dix jours de négociation, « il est clair que notre syndicat et les autres parties ont des positions trop différentes en ce qui concerne les points nécessaires pour garantir et améliorer les services qui sont offerts par les membres du SCFP, et sur lesquels les élèves comptent. »

De nombreuses annonces de mises à pied ont secoué les écoles de l’Ontario vers la fin de l’année scolaire et se sont poursuivies au cours de l’été, laissant entrevoir une importante réduction des services en septembre.

« On en est au point où les élèves ayant des besoins particuliers ne pourront pas obtenir l’aide qu’il leur faut à cause du manque d’aides-éducateurs. Le licenciement d’employés de bibliothèque entraînera la réduction des heures d’ouverture des bibliothèques. La mise à pied de nombreux concierges fera que les écoles seront moins propres et conviviales. Le lancement de la stratégie provinciale d’apprentissage en ligne sera possiblement compromis en raison du manque d’informaticiens. La liste des conséquences néfastes de ces mises à pied pour les élèves est presque infinie », déplore Mme Walton. 

« Nous souhaitons aborder ces questions à la table de négociation, mais nos interlocuteurs ne semblent pas vouloir en discuter. C’est pourquoi nous avons demandé au ministère du Travail de nommer un conciliateur pour faciliter nos prochaines séances de négociation. »

Les prochaines rencontres entre le CSCSO du SCFP, le CAE et la province sont prévues les 14 et 15 août. La présente convention collective centrale arrive à échéance le 31 août.

Les travailleurs du secteur de l’éducation du SCFP occupent les postes suivants : aides-éducateurs, concierges, secrétaires, employés administratifs, éducateurs à la petite enfance, employés de bibliothèque, employés d’entretien, ouvriers qualifiés, chauffeurs, instructeurs, surveillants, informaticiens, intervenants auprès des jeunes, orthophonistes, travailleurs sociaux, assistants et autres professionnels.

Le CSCSO du SCFP représente 55 000 travailleurs employés dans les conseils scolaires des réseaux public, catholique, francophone et anglophone. Ils font partie du plus grand syndicat de la province, le SCFP-Ontario, qui représente 270 000 travailleurs dans l’ensemble de l’Ontario.