Les secteurs de la construction, de l’infrastructure et des transports de l’Ontario pourraient s’immobiliser à la mi-juin, rapporte le syndicat des employés de l’indemnisation de l’Ontario (OCEU), section locale 1750 du SCFP. Son employeur a rejeté plusieurs propositions visant à éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d’obtenir de l’avancement, de se perfectionner et de participer pleinement à l’organisation.

« Environ 75 pour cent du personnel le moins bien rémunéré dans notre lieu de travail sont des femmes. Ce n’est pas une coïncidence. Nous devons en faire plus pour démanteler les problèmes systémiques qui perpétuent la discrimination et l’oppression sexistes au travail », estime Harry Goslin, président de l’OCEU-SCFP 1750. 

Le syndicat a proposé un nouveau programme de mentorat en matière de recrutement et de diversité pour aider le personnel, notamment les personnes issues des communautés en quête d’équité, à accéder à de la formation et à de l’avancement à l’IHSA. De plus, il propose une clause améliorée sur le télétravail afin de garantir le soutien et les options dont le personnel a besoin pour s’acquitter de ses responsabilités envers ses personnes à charge.

« Notre employeur refuse catégoriquement de s’attaquer aux problèmes d’équité et d’inclusion que nous essayons de résoudre à la table des négociations », déplore Annette Baker, membre de l’équipe de mobilisation de l’OCEU. « Il existe d’énormes disparités entre les sexes sur notre lieu de travail : les femmes gagnent moins, elles sont bloquées de manière disproportionnée dans des emplois à bas salaire, elles n’ont pas accès à la formation et au perfectionnement nécessaires pour obtenir une promotion, et elles sont injustement affectées par le rejet de nos modestes propositions en vue d’améliorer l’équité et l’inclusion l’IHSA. »

Les membres du SCFP à l’IHSA sont essentiels pour assurer la sécurité de l’Ontario. Ils fournissent des services essentiels pour éliminer les accidents de travail et les maladies professionnelles. Sans les services nécessaires que les membres du SCFP fournissent, les secteurs de la construction, de l’électricité, du gaz naturel, du béton, des services d’utilité publique, des agrégats et du transport devront cesser leurs activités.

« La lutte contre le sexisme et la discrimination fondée sur le sexe au travail est essentielle à la santé et à la sécurité de tout le personnel, poursuit Harry Goslin. Nous sommes profondément découragés que l’employeur refuse de travailler avec le syndicat pour répondre à ces graves préoccupations. »

Le 20 mai, le comité de négociation du syndicat s’est adressé au ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences pour qu’il recommande de ne pas instituer de commission de conciliation. Cette décision du ministère déclenchera un compte à rebours de dix-sept jours vers un éventuel arrêt de travail légal.

« Le syndicat reste déterminé à conclure à la table une convention collective juste et mutuellement acceptable qui améliorera l’équité et l’inclusion à l’IHSA », conclut M. Goslin.