Mardi, le gouvernement ontarien a présenté un projet de loi suspendant de nombreuses protections en milieu de travail pour le personnel de santé pour une période d’au moins un an. Le Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) est en train d’obtenir un mandat de ses membres hospitaliers pour s’y opposer de manière significative.
« En ce moment, l’Ontario compte un peu plus de 120 personnes hospitalisées avec la COVID-19. L’état d’urgence qui existait en mars n’existe plus aujourd’hui », explique Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP.
« Le gouvernement Ford qualifie de héros ses travailleurs de la santé, mais il a l’intention de leur refuser indéfiniment des protections de base, comme le droit de prendre des vacances ou celui d’exercer l’ancienneté lors d’une mise à pied. Nous regrettons vivement que nous devions détourner notre attention des soins aux patients pour nous défendre contre cette attaque. »
En outre, le projet de loi rend illégaux les rassemblements de citoyens.
Le CSHO-SCFP passera les cinq prochains jours à consulter les dirigeants de ses sections locales et ses membres sur les mesures à prendre pour faire retirer cette loi. S’il obtient ce mandat, il entamera immédiatement une campagne qui s’intensifiera graduellement.
Quatorze employés de la santé de l’Ontario sont décédés et plus de 6 100 ont contracté le coronavirus. Avec un peu plus de 17 pour cent de tous les cas, l’Ontario affiche l’un des taux d’infection des travailleurs de la santé les plus élevés au monde.
« Des dizaines de milliers d’employés d’hôpitaux et d’établissements de soins de longue durée ont travaillé avec diligence tout au long de la pandémie, souligne M. Hurley. Et voilà que le gouvernement de l’Ontario les attaque avec une loi qui supprime leurs droits en milieu de travail de façon permanente. C’est inacceptable. C’est un affront à cette main-d’œuvre largement féminine qui a tant sacrifié. »
Malgré leur vaillante contribution pendant la crise de la COVID-19, les travailleurs de la santé n’ont pas été consultés sur ce projet de loi, dont ils ont appris l’existence dans les médias, avant que le gouvernement ne contacte leurs syndicats.
« Nous croyons fermement que la population de l’Ontario encouragera fortement le gouvernement à reconsidérer cette attaque gratuite contre une main-d’œuvre qui mérite tellement mieux de sa part », conclut Michael Hurley.