inflationÀ la lumière des principales conventions collectives conclues au troisième trimestre de 2015, les augmentations du salaire de base sont demeurées modestes, atteignant 1,4  % en moyenne. La tendance à la baisse par rapport à la moyenne de 1,8  % obtenue au premier trimestre de 2015 se poursuit donc.

Les augmentations salariales moyennes des travailleurs du secteur public ont été légèrement inférieures à la moyenne observée dans le secteur privé, comme ce fut le cas pour quatre des cinq dernières années. Comme de plus en plus de provinces demandent des gels de salaires à leurs employés, cet écart entre les augmentations salariales du secteur public et du secteur privé pourrait s’élargir au dernier trimestre de 2015.

Le fossé se creuse également entre les travailleurs sous juridiction provinciale et ceux sous juridiction fédérale.

Le ralentissement des augmentations salariales dans les conventions collectives a coïncidé avec une baisse des hausses salariales dans l’économie en général. En août, la rémunération hebdomadaire moyenne a augmenté de seulement 0,8  % par rapport à l’année précédente. Il s’agit de l’augmentation la plus faible de la décennie. Cette croissance très lente de la rémunération totale est tributaire non seulement d’une croissance salariale plus lente, mais aussi d’une diminution du nombre d’heures travaillées et de l’élimination de nombreux emplois bien rémunérés.

Avec la diminution des prix de l’essence, l’inflation est demeurée faible en 2015, s’établissant à 1,1  % en moyenne au cours des neuf premiers mois de l’année. Depuis le début de l’année, le prix des aliments au détail a augmenté de 4,1  % à l’échelle nationale, le prix des fruits et légumes frais a augmenté de 6,4  % et celui de la viande de 8,4  %.

Au total, l’inflation devrait augmenter de près de 2  % en 2016 et en 2017.