Après trois mois de pourparlers, alors que les négociations atteignent un tournant critique, les travailleuses et les travailleurs de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) ont voté à 97,3 % en faveur de la grève.
« Avec un taux de participation de plus de 87 %, mes collègues ont envoyé un message fort à notre employeur », dit Harry Goslin, président de l’OCEU, le syndicat du personnel de la commission, SCFP 1750. « Nous sommes unis. Nous sommes déterminés. Nous n’accepterons aucune coupe. Et nous ne prendrons pas de retard sur l’inflation. Je suis fier de mes collègues qui se serrent les coudes pour exiger mieux. »
En Ontario, le personnel de la CSPAAT sert les travailleuses et les travailleurs, les membres de leur famille et les employeurs. Nos membres fournissent des prestations pour compenser la perte de revenus, d’avantages sociaux et d’assurances collectives des personnes admissibles qui ont subi un accident ou une maladie en raison de leur travail. Ils se battent pour obtenir des augmentations de salaire équitables, un plan pour l’amélioration de la charge de travail, des solutions à de nombreux griefs et un processus garantissant qu’ils disposent des ressources nécessaires pour améliorer la prestation de services.
« Nos propositions amélioreraient les services pour la population et les employeurs, tout en améliorant la vie de nos membres, résume M. Goslin. Mais la CSPAAT préfère forcer plus de 3 500 membres à faire la grève au lieu de négocier une convention équitable. »
« La direction a trop souvent limité les augmentations et les primes de nos membres. Ce sont les travailleuses et les travailleurs qui ressentent la pression de l’inflation. On ne devrait jamais demander à quelqu’un de se contenter de moins. Personne ne devrait voir ses revenus prendre du retard par rapport à l’inflation. Pour sa part, la CSPAAT réclame des coupes à plusieurs dispositions de la convention collective, notamment aux vacances et aux jours fériés, ce qui se traduit par une diminution de la rémunération. »
« Ces membres du SCFP sont une bouée de sauvetage pour les accidentés du travail ; ils fournissent un service essentiel », souligne le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « C’est pourquoi le SCFP fait campagne pour étendre la couverture de la CSPAAT à tous les travailleurs et travailleuses de la province. Le SCFP-Ontario se battra à leurs côtés pour repousser les concessions et obtenir une augmentation décente après des années de sur-place. »
Le comité de négociation reprendra les pourparlers pendant trois jours cette semaine en présence d’un médiateur ou d’une médiatrice du ministère du Travail.