Le SCFP demande au gouvernement Trudeau de passer de la parole aux actes en éliminant l’iniquité de traitement découlant de la bonification du Régime de pensions du Canada (RPC) adopté en 2016. Le correctif annoncé lundi lors de la réunion des ministres des Finances du pays est loin d’être suffisant. En effet, les gens qui se retirent du marché du travail en raison d’une invalidité ou pour élever des enfants demeurent gravement pénalisés.

En 2016, le projet de loi sur la bonification du RPC déposé par le gouvernement libéral prévoyait l’élimination des dispositions d’exclusion accordées aux personnes qui se retirent du marché du travail pour élever leurs enfants ou en raison d’une invalidité. Le SCFP et d’autres organismes ont soulevé le problème, mais le gouvernement a fait la sourde oreille et adopté son projet de loi sans corriger le tir.

La question est revenue sur la table cette semaine lors de la rencontre des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux des Finances, mais malheureusement le gouvernement fédéral n’a pas jugé bon de rétablir les dispositions d’exclusion qui permettent aux travailleurs de soustraire du calcul du RPC les années passées à l’extérieur du marché du travail. Au contraire, ce qu’il propose risque, dans la grande majorité des cas, de pénaliser injustement au moment de la retraite les personnes qui élèvent leurs enfants, particulièrement les femmes, et les gens qui ont subi un accident ou une maladie grave au cours de leur carrière professionnelle.

« D’ici à ce que le gouvernement annonce le rétablissement pur et simple des dispositions d’exclusion, le correctif proposé ne sera qu’une demi-mesure discriminatoire. Les libéraux n’arrêtent pas de dire qu’ils veulent aider les travailleurs et la classe moyenne, mais ils déçoivent encore une fois. La population se fait flouer », a affirmé le président national du SCFP, Mark Hancock.

« C’est un grave problème d’iniquité. Les Canadiens ne devraient pas devoir attendre encore plusieurs années avant que le gouvernement fasse les changements qui s’imposent. Pour ne pas pénaliser au moment de leur retraite les gens qui prennent soin de leurs enfants ou qui se sont blessés, il faut remettre en place les dispositions d’exclusion maintenant », a ajouté le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.