La santé publique et le gouvernement de la Nouvelle-Écosse laissent tomber le personnel et les enfants dans les garderies, selon le SCFP, qui représente plus de 200 éducateurs et éducatrices de la petite enfance dans les garderies à but lucratif et non lucratif de la province.

« Hier, nous avons envoyé une lettre à la ministre Becky Druhan pour réclamer des respirateurs N95, des trousses de tests rapides pour le personnel et les enfants, ainsi que la diminution immédiate de la taille des groupes », explique Margot Nickerson, ÉPE et présidente du SCFP 4745. « Nous sommes tannés de devoir demander ces choses encore et encore, sans résultat. »

« Nous savons que de nouvelles directives s’en viennent, poursuit-elle. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de réduire la capacité des établissements de 50 pour cent, au minimum, et que cette diminution soit appliquée par groupe plutôt que par garderie. Il faut cesser de l’appliquer par garderie. Ce n’est pas en ayant un groupe de cinq enfants et un autre de vingt qu’on atteint l’objectif de cette réduction. »

« De plus, beaucoup de nos locaux n’ont pas de fenêtres ou de ventilation appropriée pour réduire la transmission par voie aérienne, ajoute Mme Nickerson. Les garderies seront-elles équipées de systèmes de filtration HEPA comme les écoles ? »

 « C’est incroyablement stressant d’être éducatrice de la petite enfance en Nouvelle-Écosse ces jours-ci, et il est injuste que la sécurité des autres intervenantes et intervenants du système d’éducation semble être prise au sérieux alors que celle de nos membres ÉPE ne l’est pas », déclare Naomi Stewart, coordonnatrice du secteur néo-écossais des garderies au SCFP. « En plus, le provincial refuse de déclarer le nombre de cas de COVID dans les garderies, ce qui crée un faux sentiment de sécurité. Pourtant, il y a bien des cas en garderie, même si le public n’en est pas informé. »

« Le gouvernement place le personnel des garderies en très mauvaise posture », estime Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse. « Ces gens travaillent avec de jeunes enfants qui ne peuvent pas encore être vaccinés. La dotation en personnel dans nos garderies étant déjà critiquement basse, il faut tout faire pour protéger cette main-d’œuvre et les enfants dont elle a la garde. »

Alors que le variant Omicron continue de se répandre partout au Canada, les plus grands médecins du pays ont reconnu la propagation du virus dans l’air et ont demandé à ce qu’on intensifie le recours aux masques-respirateurs de type N95 afin de protéger efficacement les gens contre la transmission du virus. À l’heure actuelle, on ne fournit pas ce type de protection aux éducatrices et éducateurs en garderie de la Nouvelle-Écosse.

« Le personnel des garderies se bat héroïquement en première ligne, rappelle Margot Nickerson. Et nous n’avons pas eu de vacances cet été ni pendant les Fêtes. Nous n’avons pas besoin des remerciements et de la gratitude du premier ministre Houston. Nous avons besoin de mesures immédiates pour assurer la sécurité du personnel et des enfants. »