Un rassemblement appuyant les enseignants en Nouvelle-ÉcosseLa présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen, fait savoir au gouvernement McNeil qu’il a précipité les négociations syndicales néo-écossaises dans une crise inutile. « La négociation collective donne des résultats si toutes les parties respectent le processus, explique-t-elle. Jour après jour, nos membres cherchent des solutions aux tables des négociations. Le gouvernement McNeil, lui, s’en prend aux droits constitutionnels des travailleurs. »

Il est important que la population sache que les attaques du gouvernement n’affectent pas uniquement les enseignants. Elles touchent aussi plus de 75 000 employés de la fonction publique à travers la province, dont les membres du SCFP qui travaillent en éducation, dans les soins actifs, dans les soins de longue durée et dans les soins à domicile, entre autres secteurs.

« Le 21 février fut un jour sombre pour les relations de travail en Nouvelle-Écosse, affirme Mme McFadgen. En faisant adopter le projet de loi 75, le premier ministre a instauré un climat de méfiance extrême entre les syndiqués et leur gouvernement. »

Selon le SCFP, ce projet de loi risque aussi de nuire aux élèves et aux travailleurs du système scolaire néo-écossais. L’inclusion est importante dans nos écoles ; on devrait s’en inspirer dans la recherche de pratiques exemplaires et d’améliorations au système. Pourtant, les syndiqués SCFP qui font ce travail au quotidien sont exclus du comité sur l’inclusion que crée le projet de loi 75.

« Le programme d’inclusion consiste, en grande partie, à œuvrer auprès des élèves qui ont des besoins particuliers, précise Grant Dart, coordonnateur du secteur scolaire au SCFP. Ce travail est réalisé par des adjointes aux programmes d’enseignement et des aides-éducatrices dévouées et membres du SCFP. »

« Les membres du SCFP, y compris ceux et celles qui occupent des postes de soutien scolaire, ne comprennent pas que le premier ministre puisse refuser de reconnaître la valeur de leur travail, poursuit M. Dart. Ce sont ces personnes qui maintiennent l’ensemble du système à flot. »

« Nous croyons que le gouvernement McNeil paiera, aux prochaines élections, pour ses attaques contre les droits constitutionnels des travailleurs, ajoute Mme McFadgen. »

Le SCFP-Nouvelle-Écosse représente plus de 19 000 travailleurs qui fournissent des services publics cruciaux à toutes les communautés de la province. Ses membres œuvrent dans le secteur scolaire, les soins de santé, les soins de longue durée, le secteur municipal, le secteur autoroutier, les soins à domicile, les universités et les services sociaux.