Hier, les grévistes de la Société d’aide à l’enfance de la Région de Peel (SAE de Peel) se sont rendus à Queen’s Park. Ils ont demandé au gouvernement de tout faire en son pouvoir pour mettre fin au conflit de travail qui perdure depuis dix semaines.
Les 435 employés de première ligne, de soutien et d’administration de la SAE de Peel, représentés par la section locale 4914 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 4914), sont en grève depuis le 18 septembre. Les principaux points litigieux sont la charge de travail et l’évaluation des emplois. Les employés de première ligne soutiennent qu’en réglant ces points on s’assurerait de ne pas « échapper » d’enfants en raison de problèmes de charge de travail et on ramènerait la SAE de Peel au niveau des autres organismes de même taille.
« Ce n’est pas une question d’argent, souligne la présidente du SCFP 4914, Sonia Yung. Nous voulons faire ce qu’il faut pour protéger une des populations les plus vulnérables de la Région de Peel. » La grève se poursuit après dix semaines, même si le syndicat a réclamé plusieurs fois la reprise des négociations, allant jusqu’à proposer de soumettre les points litigieux à l’arbitrage exécutoire. « Contrairement à l’employeur, poursuit-elle, nous avons démontré notre volonté de mettre fin à cette grève. Nous croyons pouvoir conclure une entente négociée. En outre, nous croyons qu’un arbitre verra que ces points litigieux vont dans l’intérêt des enfants. Puisque la SAE de Peel refuse de faire ce qu’il faut pour les enfants et les familles de Peel, nous nous tournons maintenant vers le gouvernement ; nous lui demandons de dénouer cette impasse. »
Plusieurs députés néo-démocrates ont appuyé cette demande du SCFP 4914. Hier, la critique du NPD en matière de services à l’enfance et à la jeunesse, Monique Taylor, a attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité de plafonner le nombre de dossiers pour s’assurer que chaque enfant vulnérable reçoive les soins dont il a besoin. Aujourd’hui, la députée de Hamilton East–Stoney Creek, Paul Miller, a fait une déclaration sur la grève et le chef adjoint du NPD Ontario, Jagmeet Singh, comparant la situation à Peel à celle qui prévaut dans d’autres municipalités, a demandé au gouvernement si les enfants de Peel méritaient de recevoir les mêmes soins que les autres. En guise de réponse, la première ministre adjointe Deb Matthews a répété que son gouvernement ne pouvait pas faire de commentaires sur les détails du conflit de travail, mais que les parties prenantes doivent tout faire pour aider les enfants de Peel.
Il n’y a aucune séance de négociation au calendrier pour l’instant.