Aujourd’hui, le SEIU Healthcare et le CSHO-SCFP, deux syndicats représentant ensemble 70 000 employées et employés d’hôpitaux à travers l’Ontario, ont envoyé des lettres ouvertes aux directions hospitalières et au gouvernement provincial. Ils y réclament une transparence totale et du soutien au personnel afin de résoudre l’aggravation de la crise des ressources humaines en santé qui entraîne la fermeture généralisée de salles d’urgence et l’interruption de services hospitaliers.

La dotation en personnel dans les hôpitaux ontariens se classe parmi les plus basses de l’OCDE. Et ce que vivent les patients et patientes est la conséquence directe d’un jeu dangereux consistant à gérer nos hôpitaux publics sur le fil du rasoir au nom de l’efficacité. Les hôpitaux ne sont plus des lieux de travail sûrs et les soins qu’on y reçoit sont de moins en moins fiables.

Ce matin, les présidences du SIEU Healthcare et du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP ont parlé de la crise en conférence de presse en compagnie de deux infirmières hospitalières de première ligne.

« Les efforts déployés par les hautes directions des hôpitaux pour gérer discrètement la crise des ressources humaines sont un échec pour les familles », résume Sharleen Stewart, présidente du SEIU Healthcare. « La population mérite d’en savoir plus sur ce qui entraîne la fermeture de portes, les longs temps d’attente et des interruptions de service dans les hôpitaux de la province. C’est pourquoi nous réclamons une approche globale pour faire face à la grave crise du personnel et à la vague croissante de fermetures de salles d’urgence. Aujourd’hui, près de 60 pour cent des infirmières et infirmiers déclarent se sentir constamment épuisés et avoir besoin de soutien en santé mentale. C’est ce qui se passe lorsque les directions traitent le personnel comme une marchandise plutôt que comme des individus. La vague actuelle de fermetures d’urgences en est la conséquence directe. » 

La clientèle et le personnel de première ligne méritent de savoir pourquoi on persiste à prendre les mauvaises décisions et ce qui est fait pour corriger la faiblesse du moral, l’épuisement et la dépendance excessive à l’emploi à temps partiel. On en est au point où le manque de personnel est chronique et ne suffit manifestement pas à faire tourner le système de santé auquel s’attend la population.

« Nous sommes alarmés de constater l’absence, à ce jour, d’un quelconque sentiment d’urgence de la part du gouvernement provincial face à la menace sans précédent à laquelle les communautés sont confrontées », ajoute Michael Hurley, président du CSHO-SCFP. « Il est inacceptable que des communautés comme Alexandria, Wingham et bien d’autres vivent cet été sans services d’urgence fonctionnels et fiables. Il est inacceptable que l’attente aux urgences dans les grands centres urbains monte en flèche ou que d’autres services vitaux soient fermés pour soutenir les salles d’urgence. Nous nous attendons à une réponse très vigoureuse du gouvernement provincial. Sans un plan d’action significatif, la situation ne peut que se détériorer davantage. »

Une lettre ouverte a été envoyée à l’Association des hôpitaux de l’Ontario concernant la précarité des soins hospitaliers, accompagnée d’une demande d’informations sur le soutien à la dotation en personnel et d’une demande d’engagement urgent à un plan d’action en cinq points.

Cliquez ici pour lire la lettre ouverte qui a été envoyée à l’Association des hôpitaux de l’Ontario. (Anglais seulement)

Une autre lettre a été envoyée au premier ministre Ford pour lui proposer de collaborer à des mesures immédiates pour remédier aux pénuries de personnel. Elle inclut sept solutions à court terme.

Cliquez ici pour lire la lettre ouverte qui a été envoyée au premier ministre de l’Ontario Doug Ford. (Anglais seulement)