Nova Scotia Healthcare Unions Les 7 500 travailleurs de la santé de la Nouvelle-Écosse ont passé la dernière année et demie à fournir un service exceptionnel pour protéger la population et en prendre soin pendant la pandémie de COVID-19. Pourtant, Nova Scotia Health (NSH) et l’IWK ont proposé une douzaine de concessions, puis ont bloqué les négociations, ce qui rend difficile la conclusion d’une convention collective équitable avec ces mêmes personnes qu’ils ont saluées comme des « héros ».

NSH et l’IWK ont annulé sept jours de négociation en avril-mai en raison de la troisième vague de la pandémie. Le Conseil des syndicats, qui comprenait cette nécessité, a fait valoir que les employeurs devraient fixer de nouvelles dates, quitte à les reporter encore au besoin. Après avoir attendu deux semaines, sans nouvelles, le Conseil a décidé de renvoyer les négociations bloquées en conciliation.

La personne affectée à la conciliation a tenu une rencontre avec les représentantes et représentants de l’employeur et du conseil à la mi-mai pour fixer les dates de la conciliation. Celle-ci aura lieu les 28, 29 et 30 juin. Elle a aussi demandé aux parties de choisir d’autres dates plus tôt en juin pour la poursuite des négociations régulières.

Les employeurs ont tout simplement refusé, malgré les efforts répétés du Conseil pendant quatre semaines.

« Ces travailleurs ont gagné l’admiration des Néo-Écossais, mais, manifestement, ils n’ont pas gagné le respect du gouvernement provincial et des employeurs », résume le président du NSGEU, Jason MacLean. « Déposer des concessions majeures, refuser de venir à la table et refuser même de répondre aux demandes répétées de dates signifie que la seule occasion pour le Conseil de faire progresser les négociations se présentera pendant la conciliation prévue à la fin juin. Cela oblige le Conseil des syndicats à considérer toutes ses options, y compris la préparation d’une éventuelle grève. »

« Nous sommes très déçus qu’après seize mois de travail extrêmement éprouvant pendant une pandémie, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse choisisse de tourner le dos au personnel hospitalier de la province », ajoute Les Duff, président par intérim de la section locale 8920 du SCFP. « Ce n’est pas une façon très respectueuse de traiter les gens qui ont veillé avec diligence à ce que la population néo-écossaise reçoive les meilleurs soins de santé possible pendant la pandémie. »

NSH et l’IWK remercient le personnel de la santé pour ses incroyables sacrifices au cours de la dernière année et demie en sollicitant plusieurs concessions sur des points comme les heures supplémentaires, le salaire de certaines personnes qui ont travaillé auprès d’enfants et de familles autistes, la distance de réaffectation (qui passerait de 75 à 125 kilomètres) et le droit des femmes en congé de maternité de gagner une quantité limitée de service pouvant servir à l’accumulation de vacances.

Le Conseil a également informé l’employeur et les représentants du gouvernement provincial que les salaires étaient inférieurs en Nouvelle-Écosse par rapport aux autres provinces. Sept années d’austérité provinciale ont laissé le personnel de la santé de la Nouvelle-Écosse parmi les professionnelles et professionnels de la santé les moins bien payés au Canada. Ces concessions ne feront qu’aggraver le manque de personnel dans cette province.

Les employeurs et le Conseil des syndicats des soins de santé (qui se compose de membres et du personnel du NSGEU, du SCFP et d’Unifor) ont d’abord échangé des propositions le 15 avril, puis n’ont eu qu’une journée de négociation le 21 avril.

Le comité de négociation du Conseil des syndicats des soins de santé est composé de six membres du NSGEU, trois du SCFP et un d’Unifor.