Dans une démonstration éloquente de solidarité, les grévistes de la Bibliothèque du comté d’Essex ont rejeté massivement la « dernière offre » de l’employeur. « Les travailleurs refusent de se laisser intimider, explique Lori Wightman, porte-parole de la section locale 2974 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Nous ne voulons pas d’un contrat dicté par la direction. Nous poursuivrons notre grève jusqu’à la négociation en bonne et due forme d’un contrat de travail équitable. »

« Notre message demeure le même depuis le début de notre grève, poursuit-elle : la direction doit revenir à la table des négociations ; c’est la seule issue possible à ce conflit de travail. Les manœuvres pour forcer nos membres à accepter un contrat prédéterminé, ça ne marchera pas. Ce qui va marcher, c’est le respect et un effort sincère de conclure une entente équitable dûment négociée. »

« Au lieu de menacer d’ouvrir les bibliothèques sans personnel, le conseil de bibliothèque devrait revenir à la table et tenter de résoudre cette grève dans le respect, résume Mme Wightman. Or, il ne semble pas y avoir de leadership au sein du conseil. Ses membres préfèrent nous intimider et nous menacer, au lieu de faire preuve de flexibilité pour mettre un terme à une grève qui dure depuis presque six mois. »

Les syndiqués sont en grève depuis le 25 juin. Le syndicat s’est montré flexible en proposant diverses pistes de solution aux points litigieux, mais l’employeur refuse de modifier ses exigences concernant les congés de maladie et l’invalidité de courte durée.

« Nous souhaitons remercier la population pour son appui indéfectible, conclut Mme Wightman. Une grève, ce n’est jamais facile, que ce soit au soleil, sous la pluie ou maintenant dans la neige. Cela dit, nous sommes résolus à obtenir un traitement équitable et du respect. Savoir que la communauté nous appuie alimente notre détermination. »