Three children and a childcare worker wearing masks

Les éducatrices de la petite enfance (car ce sont très majoritairement des femmes) demandent au gouvernement Rankin de faire de leur santé et de leur sécurité au travail une priorité absolue pendant le coupe-circuit et les fermetures d’écoles qui ont lieu en ce moment à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Si les garderies restent ouvertes pendant cette période, il faudra mettre en place des mesures préventives supplémentaires pour atténuer les risques pour le personnel et les enfants.

« Devant l’augmentation du nombre de cas actifs de COVID-19, les éducatrices de la petite enfance estiment que le provincial n’a pas fait assez pour prévenir l’exposition dans les garderies », a déclaré la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, Nan McFadgen.

« Si la santé publique ne recommande pas de fermer les garderies, comme elle l’a fait pour les écoles, nous aurons besoin que le premier ministre et le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance veillent à ne pas accroître la cohorte d’enfants qui fréquentent actuellement les garderies », a ajouté Margot Nickerson, présidente du SCFP 4745. « Il y a trop de risques que les centres ne sont pas prêts à assumer dans l’éventualité qu’un membre du personnel ou qu’un enfant sous leur garde contracte le virus. »

« Nous demandons au gouvernement provincial de se doter d’un plan complet, qui couvre tous les scénarios possibles, pour assurer la sécurité du personnel et des enfants, précise Mme Nickerson. À Terre-Neuve, un enfant d’un mois aurait contracté la COVID-19. Et si cela se produisait ici ? Que se passe-t-il si une EPE doit s’auto-isoler ou tombe malade ? Il y a pénurie de personnel; il est difficile de trouver des remplaçantes à l’heure actuelle. »

« Le gouvernement provincial a constamment dévalué le travail dans les “soins”, estime Nan McFadgen. L’éducation de la petite enfance, tout comme les soins de longue durée, est un secteur chroniquement sous-financé et sous-estimé. Il faut que ça change. Les personnes sur lesquelles nous comptons pour offrir des services de garde publics de qualité dans notre province méritent notre respect et bien plus encore, surtout en ces temps difficiles. »