Un autre conflit de travail menace un important port du Québec. Après les débardeurs de Québec, en lock-out depuis six mois, c’est au tour du syndicat représentant les débardeurs de Sorel-Tracy (SCFP 4333) de se doter d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, voté à l’unanimité la semaine dernière en assemblée générale.
La convention collective des 60 débardeurs est échue depuis le 19 décembre 2021. La négociation a débuté en juin 2022 et malgré 15 séances, les parties peinent à s’entendre.
Au mois de janvier dernier, à la demande du syndicat, une personne conciliatrice a été nommée par le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC). Lors de la rencontre en présence de celle-ci, l’employeur a déposé une offre finale à la partie syndicale. Celle-ci a été présentée aux membres en assemblée générale le 1er mars et a été rejetée par ces derniers.
Les points en litige concernent les clauses normatives, particulièrement les horaires de travail. Dans le contrat de travail actuel, la semaine régulière de travail est du lundi au vendredi et l’octroi des heures supplémentaires se fait sur une base volontaire. Les autorités du port veulent revoir cette clause et imposer des disponibilités obligatoires aux salariés.
Cette demande fait rager les syndiqués et ceux-ci sont prêts à déclencher la grève à partir du 9 mai.