Le syndicat des croupiers et croupières en grève du Casino de Montréal annonce que les négociations ont atteint une impasse mardi dernier, 2 août, après 12 semaines de conflit. Alors qu’un règlement était imminent, la partie patronale a fait volte-face sur l’interprétation de dispositions déjà convenues. Pour le syndicat, il est inconcevable de faire durer ainsi une négociation qui a coûté jusqu’à présent près de 13 millions de dollars à Loto-Québec. Chaque semaine coûte à Loto-Québec l’équivalent d’un an des coûts supplémentaires d’une nouvelle convention collective acceptable.
« Ce qui nous inquiète aussi, c’est d’avoir lu ‘‘La grève des croupiers profite au casino de Wôlinak’’ dans le Journal de Montréal le 28 juillet. Probablement que la situation profite également aux casinos de Kahnawake. Le gouvernement Legault, le ministre responsable Éric Girard et Loto-Québec devraient se demander où s’en va le dossier, qui traîne sans raison et fait perdre des revenus à l’État québécois de façon irréversible. Avec le temps qui avance, il faudra voir dans quelle mesure la clientèle va revenir après le conflit », de commenter Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical au SCFP.
Le SCFP 3939 a mandaté ses procureurs pour évaluer la possibilité de déposer une plainte de négociation de mauvaise foi. Il entend aussi convoquer les médias dans les prochains jours pour mettre en lumière les circonstances dans lesquelles les négociations ont achoppé le 2 août.
Le contrat de travail des 545 croupiers et croupières est échu depuis le 31 mars 2020. La grève générale illimitée a été déclenchée le 21 mai 2022.