Des représentants locaux du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’inquiètent du fait que les conseillers municipaux de Sudbury soient sur le point de sceller l’avenir de l’aréna communautaire (et celui d’un éventuel aréna de remplacement) sans donner aux citoyens un portrait complet de la valeur de cette installation et des finances de la ville.

Selon les dirigeants syndicaux des travailleurs municipaux, en prenant une telle décision sans consulter la population ni présenter toutes les données financières, les élus mettent en péril un actif municipal et les revenus futurs qu’il peut rapporter à la ville.

Le conseil municipal votera sur le transfert de la gestion et de l’exploitation de l’aréna communautaire de Sudbury au Club de hockey Wolves de Sudbury ce mardi, deux semaines seulement après le dévoilement du projet d’entente. Ce club a été racheté l’an dernier par un homme d’affaires de la région, Dario Zulich. Le projet confierait aussi au club la responsabilité de la programmation et de la billetterie.

Le syndicat des employés municipaux de Sudbury a critiqué le rapport qu’a déposé la Ville au conseil municipal du 31 mai. Il souligne que les recommandations de ce rapport se fondent strictement sur les chiffres des deux années où l’aréna a affiché un déficit (2014‑2016).

« L’aréna est une ressource que les gens de Sudbury possèdent en commun, rappelle le président du SCFP 4705, Darryl Taylor. Pourquoi le conseil municipal accepterait‑il de s’en départir ? »

« D’ailleurs, il y a beaucoup de choses dans cette démarche que nous ne comprenons pas, poursuit‑il. Pourquoi le rapport ne s’intéresse‑t‑il pas aux données des années antérieures ? Pourquoi le vote a‑t‑il lieu deux semaines seulement après le dévoilement du rapport ? Pourquoi les citoyens de Sudbury n’ont‑ils pas eu la chance de s’exprimer ? Après tout, ce sont eux les propriétaires de l’aréna. »

M. Taylor a énuméré ces préoccupations et quelques autres dans une lettre adressée aux conseillers. Il leur y explique aussi que l’aréna pourrait être une source de revenus pour la ville, « moyennant une bonne gestion et une programmation équilibrée, précise‑t‑il. Et cela vaut aussi pour tout aréna qu’on pourrait construire pour le remplacer. Pourquoi s’en priverait‑on ? »