Le Syndicat des chauffeurs de la Société de transport de Laval (STL) et plusieurs alliés ont manifesté devant l’hôtel de ville de Laval hier soir pour demander au maire et aux membres du conseil municipal de donner les mandats nécessaires à la STL pour régler la négociation avec une entente satisfaisante pour les personnes salariées.
« Les élus doivent démontrer qu’ils croient réellement à l’importance du transport collectif à Laval. Cette mobilisation des chauffeurs a pour but d’assurer la pérennité du service de transport public dans notre municipalité. Investir dans le transport public, c’est aussi investir dans ses salariés », d’affirmer
Patrick Lafleur, président du syndicat SCFP 5959.
Malheureusement, un sondage CROP récent auquel 473 des 625 chauffeur(euse)s d’autobus de la Société de transport de Laval (STL) ont répondu souligne des manquements notables dans la gestion de celle-ci et un sérieux problème avec l’environnement de travail.
On apprend que 92 % des chauffeur(euse)s de la STL déclarent un mauvais climat de travail et que 70 % estiment que le maire de Laval, Stéphane Boyer, a une vision défavorable du transport en commun. De plus, les deux tiers des salarié(e)s ne recommandent pas d’y travailler.
« On sait qu’il y a eu une baisse d’achalandage engendrée par la pandémie, mais les clients sont de retour et ils sont de plus en plus nombreux. Il faut profiter du fait que le prix de l’essence est élevé pour stabiliser l’offre de services pour changer les mentalités et les habitudes de transport », d’ajouter Anthony Latour, vice-président du syndicat SCFP 5959.
Les chauffeur(euse)s de la STL avaient déjà tenu des journées de grève l’année dernière. Leur convention collective est échue depuis août 2019 et les négociations piétinent depuis.