Dans l’annonce faite en fanfare vendredi sur les changements dans l’éducation, des compressions importantes sont cachées dans le financement des employés qui offrent un soutien aux élèves dans les écoles de l’Ontario, selon le syndicat qui représente 55 000 travailleuses et travailleurs en éducation de la province.
Des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique ont dévoilé leur découverte des compressions de 309 millions de dollars après avoir analysé les documents de base qui ont été publiés vendredi, lors de l’annonce de Lisa Thompson, ministre de l’Éducation.
« Le gouvernement sait que ces compressions vont infliger des dommages aux enfants et à leurs familles. On a donc tenté de les dissimuler dans toute l’agitation qui a entouré cette annonce », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats scolaires de l’Ontario du SCFP, qui représente 55 000 travailleuses et travailleurs en éducation de la province.
« Le ministre nous a assuré à maintes reprises qu’aucun enseignant ne perdra son emploi, mais l’aide que les enfants reçoivent à l’école provient en bonne partie d’autres travailleuses et travailleurs en éducation, qui sont essentiels au succès des élèves dans notre système d’éducation publique. Ces compressions cachées menacent ce soutien. »
Les changements annoncés aujourd’hui comprennent l’élimination de sections sur les subventions pour les frais d’études, qui sont utilisées pour fournir des services aux élèves dans le besoin.
Élimination de :
- 235 millions de dollars pour financer l’éducation spécialisée pour aider les enfants dans le besoin et les élèves à risque (inclus dans le cadre du financement des priorités locales)
- 63,6 millions de dollars pour le personnel supplémentaire (Attribution pour l’ajustement des coûts)
- 10 millions de dollars pour l’embauche de travailleuses et travailleurs en éducation (supplément de transition des ressources humaines)
« La perte de ce financement représente la perte d’employés(es) de première ligne, ces personnes qui fournissent des services et un soutien direct aux élèves », a dit Laura Walton.
Elle a souligné une autre importante compression qui a été révélée séparément vendredi : les changements apportés par le gouvernement aux taux de financement des éducatrices et éducateurs de la petite enfance. « Ces changements vont forcer les conseils scolaires à faire un choix entre l’embauche d’éducatrices et d’éducateurs de la petite enfance et l’application de compressions ailleurs. »
Fred Hahn, président du SCFP Ontario a comparé cette annonce à une boîte de Pandore. « Il y a tellement de changements nuisibles dans cette annonce : l’augmentation de la taille des classes, les changements apportés aux pratiques d’embauche, les changements apportés au programme-cadre d’éducation physique et santé, et bien plus encore. Mais il ne fait aucun doute qu’en présentant toutes ces questions importantes regroupées dans une seule annonce, on tente de cacher les compressions budgétaires qui vont entraîner des turbulences dans les écoles de l’Ontario.
« Dans les semaines et les mois à venir, nous tiendrons le gouvernement de Doug Ford responsable de ces compressions et nous combattrons aux côtés des élèves de l’Ontario, de leurs parents et de nos alliés pour réclamer l’éducation de qualité que nos enfants méritent. »