Depuis de nombreuses années, le SCFP fait pression sur les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux pour qu’ils augmentent les investissements en matière d’environnement. De concert avec d’autres membres du Réseau pour une économie verte, nous avons exigé des investissements dans le transport en commun, y compris les trains à grande vitesse, la rénovation des immeubles et d’autres mesures d’efficacité énergétique. Nous avons aussi préconisé l’utilisation des énergies renouvelables publiques.

Or, le nouveau gouvernement fédéral dit qu’il veut faire de l’environnement une priorité. De plus, le Canada et les provinces viennent de signer l’accord de lutte contre les changements climatiques conclu à Paris en décembre. Fort de cet engagement, les gouvernements fédéral et provinciaux doivent donc maintenant passer à l’action.

L’accord de Paris est un jalon positif dans la lutte aux changements climatiques, mais les réductions des émissions des gaz à effet de serre (GES) doivent absolument s’accélérer pour freiner les effets les plus nocifs de réchauffement de la planète. Le gouvernement Harper a fixé des cibles de réduction des émissions de GES beaucoup trop basses et, par conséquent, fortement critiquées. Selon les projections, les émissions de GES du Canada dépasseront de 24 % la faible cible fixée par les conservateurs pour 2020. On parle de 146 mégatonnes de GES supplémentaires qui seront libérées dans la nature.

Nos gouvernements doivent absolument prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques, notamment en rendant les édifices et les installations publics plus écoénergétiques, en investissant dans la production publique d’électricité propre et en améliorant les réseaux de transport en commun. Le maintien des services et des infrastructures dans le secteur public contribuera puissamment à l’atteinte de nos objectifs en matière de lutte aux changements climatiques, en plus de favoriser la création de bons emplois verts.

Le Réseau pour une économie verte estime qu’un investissement de 80,9 milliards de dollars sur cinq ans dans le transport en commun, l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables publiques permettra de réduire les émissions de GES du Canada d’au moins 88 mégatonnes, en plus de créer un million d’emplois verts. Même dans le scénario le plus pessimiste, cet investissement contribuerait grandement à atteindre et à dépasser les cibles de réduction que le Canada s’est engagé à atteindre d’ici 2020.