Le syndicat qui représente 4 000 travailleuses et travailleurs qui fournissent des services publics vitaux à la population de la région de Peel exprime sa profonde consternation et ses craintes devant le fait qu’on n’a gardé aucun siège pour les défenseures et défenseurs les plus qualifiés des services publics au conseil de transition qui supervisera la dissolution de la Municipalité régionale de Peel.
Lundi, le gouvernement conservateur a publié les noms des cinq personnes qui dirigeront la dissolution de Peel pour faire de Mississauga, Brampton et Caledon des municipalités indépendantes d’ici le début de 2025.
Le SCFP-Ontario craint que, sous la direction de ce conseil, la dissolution de la région ne s’accompagne d’une réduction drastique de la qualité et du nombre de services à la population de Mississauga, Brampton et Caledon, ainsi que la perte de bons emplois dans ces communautés. Lors de l’annonce de ce conseil de transition, plus tôt cette année, le SCFP-Ontario a envoyé une lettre officielle au ministre des Affaires municipales et du Logement pour réclamer un siège.
« Il est primordial d’avoir une représentation syndicale tout au long du processus de dissolution », déclare Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Les citoyennes et citoyens de Peel devraient être très inquiets pour leurs services. Cette équipe de transition, qui leur coûtera 800 000 $ pendant 19 mois, est composée d’individus dont aucun n’est originaire de la région de Peel, d’avocats qui prônent la privatisation et d’un chef de police à la retraite. On voit à quel point les conservateurs de Ford sont déconnectés de la réalité. Indépendamment de ce problème très troublant, le SCFP-Ontario travaillera avec ses allié(e)s pour aider ses membres qui travaillent et qui vivent dans la région de Peel. »
La dissolution de Peel est sans précédent en Ontario. Pour l’instant, on ne connaît pas l’impact exact qu’aura la loi 112 sur les membres du SCFP dans la région.
Salil Arya, le président du SCFP 966, qui représente 2 000 membres employés par la région de Peel, affirme que le gouvernement provincial aurait dû inclure une représentation syndicale au conseil de dissolution pour assurer la survie des services.
« Il ne devrait y avoir aucune perte de services et de soutiens pour la population de Peel, pas une seule perte d’emploi », dit-il. « Les membres du SCFP 966 sont sur la corde raide et le gouvernement n’a pas fait preuve de transparence quant au fonctionnement de ce processus. Nous ne pouvons pas le laisser s’attaquer aux services vitaux dont les gens dépendent au quotidien, ni aux droits syndicaux, ni aux droits des travailleurs et travailleuses. »
Dans une région où près de 70 % de la population s’identifie comme racisée, le SCFP-Ontario s’étonne que le conseil de transition ne reflète en rien la réalité de ces communautés. « Ce n’est qu’un autre rappel de ce à quoi ressemble le racisme systémique sous les conservateurs de Ford », estime Fred Hahn.
« Le syndicat continuera de travailler avec ses allié(e)s pour s’assurer que la population et ses membres de Peel auront accès à des services publics de qualité », poursuit-il. « Et il n’est pas trop tard. Le gouvernement conservateur a toujours le pouvoir d’inclure des gens du SCFP et de la communauté au conseil. Et quoi qu’il fasse, nous nous battrons pour préserver et développer davantage de services publics dans cette région importante et en pleine croissance. »
À propos du SCFP dans la région de Peel
Le SCFP représente environ 4 000 membres employés par la région de Peel et les municipalités qui la composent. Ces membres offrent une vaste gamme de services, notamment dans les soins de longue durée, le transport collectif adapté, la santé publique, les services sociaux, les travaux publics et les infrastructures.