Le SCFP, la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance (OCBCC) et l’Association of Early Childhood Educators Ontario (AECEO) font écho aux appels pour que Doug Ford signe une entente bilatérale sur la garde d’enfants qui met l’accent sur un salaire décent tout en imposant un moratoire sur l’expansion des services à but lucratif.
« Il ne devrait y avoir aucun profit dans les services de soins de la personne, y compris les services de garde d’enfants », estime Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques à l’OCBCC. « Les données probantes nous indiquent que les garderies abordables, financées par l’État et sans but lucratif sont la meilleure façon de bâtir le système de garde d’enfants de l’Ontario. »
Selon le SCFP, les tactiques d’atermoiement du premier ministre Ford dans ce dossier nuisent énormément aux parents.
« Les listes d’attente pour une place en garderie sont trop longues et les frais sont trop élevés, ajoute Mme Ferns. Les parents et les familles ont un besoin urgent de services abordables et de qualité. La crise des garderies en Ontario ne peut être résolue avec des solutions de fortune comme un crédit d’impôt. Le temps est venu de mettre en place un système de garde universel. »
En juillet 2021, l’OCBCC et l’AECEO ont publié une feuille de route vers la garde d’enfants universelle en Ontario qui présente vingt interventions politiques pour transformer l’apprentissage et la garde des jeunes enfants d’un méli-mélo commercial à un système financé par l’État.
« Des services de garde d’enfants fiables et abordables permettent à un plus grand nombre de femmes de participer au marché du travail et garantissent que les femmes, qui assument la responsabilité de la garde des enfants, peuvent travailler, retourner à l’école et acquérir la formation et les compétences nécessaires », explique Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du comité des services sociaux du SCFP-Ontario. « Les femmes, en particulier celles qui sont noires, autochtones ou racisées, ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie. Leur participation au marché du travail a été nettement plus lente à rebondir que celle des hommes. Pour les femmes, c’est une question de justice économique qui se résume à l’incapacité de notre gouvernement de faire des services de garde d’enfants universels, abordables et sans but lucratif une réalité. »
L’OCBCC et l’AECEO ont lancé une pétition en ligne appelant le premier ministre Ford et le ministre de l’Éducation Lecce à signer une entente sur la garde d’enfants avec le gouvernement fédéral. Celle-ci a récolté plus de 3 500 signatures.
Le 21 octobre 2021 marque la 21e Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants. Celle-ci est célébrée par les défenseuses et défenseurs des services de garde, les municipalités et les conseils scolaires de l’Ontario. Elle est soulignée par des centaines de garderies, de syndicats et d’alliés. Cette année, on célèbre les héroïnes et les héros de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, en plus d’exiger que le premier ministre Ford signe une entente sur la garde d’enfants incluant un salaire décent pour les EPE et le personnel en garderie.
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