La direction de l’Université York refusant toujours de reprendre les négociations pour le renouvellement de la convention collective, son personnel enseignant a érigé des piquets de grève à travers le campus.

« Vendredi, nos membres se sont fait entendre haut et fort en refusant les dernières propositions de l’université, explique Devin Lefebvre. Il est clair que le travail à la table des négociations n’est pas terminé. Notre équipe est prête à s’y remettre, mais elle ne peut pas négocier seule. » M. Lefebvre est président de la section locale 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 3903), qui représente les 3 000 assistants d’enseignement et chargés de cours de l’Université York.

« L’employeur doit revenir à la table pour que nous puissions régler les points qui achoppent », ajoute-t-il.

Les unités 1, 2 et 3 du SCFP 3903 ont entamé les moyens de pression hier matin avec une manifestation monstre devant l’entrée principale de l’université. Les grévistes laisseront les gens entrer et sortir du campus, mais il y aura des délais, prévient M. Lefebvre : « Nous nous excusons pour les inconvénients, mais, en refusant de reprendre les négociations, l’université ne nous laisse pas d’autre choix. »

Les membres du SCFP 3903 prodiguent 60 pour cent de l’enseignement en classe et en laboratoire à l’Université York. Le syndicat tente, depuis six mois, de négocier une convention collective équitable qui règle les problèmes de la précarité et de l’instabilité d’emploi, ainsi que de la violence sexuelle sur le campus, en plus de rétablir l’adhésion syndicale de plus de 700 étudiants des cycles supérieurs que l’université a exclus de la section locale au terme de la dernière ronde de négociations.

M. Lefebvre presse les étudiants de communiquer avec l’administration universitaire pour stimuler une reprise des pourparlers : « Ce litige devra se résoudre à la table des négociations. Notre équipe est prête à s’y rasseoir tout de suite, mais l’université doit y être aussi. »