Pour souligner les besoins des membres vulnérables de la communauté de Whitby, en Ontario, le SCFP 53 a fait un don de 2 000 dollars au programme Feed the Need de la région de Durham. La demande des banques alimentaires a augmenté pendant la pandémie.
« Nos membres ont toujours cru que nous devions aider les personnes les plus marginalisées de notre communauté », raconte Rob Radford, président du SCFP 53. « Nous avons pour tradition de faire des dons aux réseaux de distribution alimentaire, aux refuges pour femmes et à d’autres programmes similaires. »
Mais le syndicat représentant le personnel municipal de Whitby affirme que l’insécurité alimentaire est fonction de la pauvreté et du manque d’abordabilité, qui ne peuvent être résolus que par des réformes systémiques.
Tout en notant que Feed the Need a distribué 60 pour cent plus de nourriture pendant la pandémie, M. Radford précise qu’environ quatorze pour cent des ménages de Durham (66 100 personnes) étaient déjà en situation d’insécurité alimentaire avant la COVID-19, selon des données du gouvernement datant de 2019.
« La charité, c’est bien, mais ses bienfaits sont limités, ajoute-t-il. Ce n’est pas une solution aux problèmes systémiques. L’insécurité alimentaire est clairement liée à la précarité d’emploi, à l’insuffisance des programmes sociaux et à la hausse du coût du logement, entre autres. »
Selon le rapport de la région de Durham de 2019, l’insécurité alimentaire touche surtout les bénéficiaires de l’aide sociale, les parents monoparentaux d’enfants de moins de 25 ans, les étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire et les personnes autochtones et racisées.
Rob Radford affirme que tous les paliers de gouvernement doivent relever ces défis par le biais de réformes majeures, notamment l’amélioration des lois du travail pour prévenir l’exploitation, l’élargissement du filet de sécurité sociale et l’augmentation des investissements dans les services publics, la construction de logements abordables et l’augmentation des impôts des plus riches.