Les négociateurs du syndicat des 140 employés de l’Infrastructure Health and Safety Association (IHSA) affirment en être « à la croisée des chemins » après plusieurs mois de pourparlers en vue de conclure une convention collective équitable. Ils ont réclamé au ministère du Travail un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation.
« À notre avis, les parties sont tout près de s’entendre, mais nous sommes définitivement à la croisée des chemins », raconte Harry Goslin, président du syndicat des employés d’indemnisation de l’Ontario (l’Ontario Compensation Employees Union ou OCEU), la section locale 1750 du Syndicat canadien de la fonction publique.
L’IHSA fournit des services de formation, de vérification et d’évaluation en santé-sécurité au travail à un large éventail d’employeurs et d’employés qui exercent des activités à risque élevé, par exemple dans la construction, l’électricité, le transport de matières dangereuses et le dégagement de lignes de transport.
Le ministère du Travail produit un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation (un « no board report » en anglais) quand l’une des parties à une négociation collective croit que les parties sont dans un cul-de-sac. À partir de cette date, les parties doivent attendre 17 jours avant de pouvoir déclencher une grève ou un lock-out.
Le ministère devrait produire son rapport d’ici la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, ce qui placerait la date de grève ou de lock-out autour du 12 juin.
Depuis plusieurs mois, l’OCEU tente de négocier une convention collective équitable qui reconnaisse l’importance du rôle des syndiqués pour la sécurité des travailleurs ontariens et qui accorde une retraite digne et sûre à tous les employés de l’IHSA.
M. Goslin presse l’IHSA de « profiter pleinement » de cette période de réflexion.
« Nous avons l’occasion de conclure ces négociations sans perturber les services, dit-il. Mais les deux parties doivent être prêtes à utiliser ce délai à bon escient. »