Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) pose un geste historique cet après-midi en retirant la statue de Jean Lapierre, ancien président du syndicat, qui était érigée devant leur édifice sur la rue Papineau.

« L’histoire du 301 n’est pas l’histoire d’un seul homme, mais bien l’histoire de milliers de salarié(e)s de la Ville de Montréal qui se sont tenus debout pour de meilleures conditions de travail. Dans un monde où les inégalités ne cessent de croître, nous exécutons ce geste fort pour rappeler que nous sommes l’ami du peuple et que l’on veut un projet de société qui a à cœur l’intérêt de tous et toutes », a déclaré le président du syndicat, Luc Bisson.

Avec cette action fort symbolique, le syndicat veut lancer le message que depuis la mise en tutelle, ils incarnent un mouvement renouvelé.

« Nous voulons redéfinir l’image publique du 301. Nous allons démontrer que nous sommes un syndicat mobilisé pour les membres, mais aussi nous voulons faire une différence pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs », ajoute le président.

Jean Lapierre a été à la tête du syndicat montréalais pendant 20 ans. La statue avait été érigée en 2003 à la suite de sa retraite.

« Nous allons prendre le temps de réfléchir collectivement sur la façon de disposer de la statue. On ne peut pas effacer l’histoire, mais on peut en parler différemment », de conclure Luc Bisson.