« Ce que nous avons entendu aujourd’hui consiste en partie en un engagement annoncé antérieurement et qui aurait dû être bien amorcé à l’heure actuelle », affirme Nan McFadgen, présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse, qui représente la majorité des préposées et préposés en soins continus (PSC) et d’autres membres du personnel des soins de longue durée. 

En conférence de presse ce matin, la ministre Barbara Adams et le premier ministre Tim Houston ont annoncé un investissement de 57 millions de dollars pour recruter des PSC et ajouter des lits en soins de longue durée. 

« Nous réclamions plus d’argent », explique Louise Riley, présidente du comité de coordination du secteur des soins de longue durée et des services communautaires au SCFP. « Nous voyons donc d’un bon œil la bonification du financement qui couvrira la totalité des frais de scolarité des gens qui veulent devenir PSC. C’est une bonne chose et cela facilitera le recrutement. » 

« Mais de façon réaliste, pour conserver nos PSC et attirer les 1 400 de plus que le premier ministre promet d’embaucher, il va falloir augmenter les salaires et la dotation en personnel », ajoute-t-elle. 

« Où est le mécanisme qui assurera l’achèvement et la reddition de comptes de ces initiatives ? demande Nan McFadgen. Nous aimerions que le gouvernement fixe des objectifs et des jalons précis sur lesquels la vérificatrice générale de la Nouvelle-Écosse, Kim Adair, pourra ensuite faire rapport chaque année. » 

« Nous avons quelques inquiétudes au sujet du programme de formation au travail, ajoute-t-elle. Nous aimerions savoir comment les normes de soins de longue durée seront maintenues avec une approche aussi spécifique à chaque lieu de travail. » 

« De plus, qu’entend-on par compétences “antérieures” et “transférables” ? La personne qui travaille dans un bureau ou dans le commerce de détail a-t-elle des compétences transférables qui lui permettraient de devenir préposée en soins continus ? La ministre doit clarifier tout cela. Les PSC ont des compétences spécifiques pour travailler avec nos citoyennes et citoyens les plus vulnérables. » 

« Les personnes les plus proches du problème sont les plus proches de la solution, insiste Mme McFadgen. Écoutez le personnel de première ligne. Depuis l’accession des conservateurs au pouvoir, personne n’est venu rencontrer le SCFP. Nous représentons la majorité des PSC, et nous continuerons de demander à la ministre Adams et au premier ministre Houston de collaborer avec nous à la recherche des meilleures solutions. » 

Le SCFP est le plus grand syndicat du secteur néo-écossais des soins de longue durée. Il y compte plus de 4 000 membres répartis dans 49 foyers de soins et environ 500 membres dans les services communautaires.