La Saskatchewan fait face à une crise du suicide. Au cours des quinze dernières années, plus de 2 300 Saskatchewanais se sont enlevé la vie. C’est le taux de suicide le plus élevé au Canada. Le problème est particulièrement critique dans le nord de la province, où le suicide chez les jeunes est de 10 à 30 pour cent plus courant que dans les collectivités du sud.

Le 2 juillet, deux jeunes hommes, Tristen Durocher et Chris Merasty, ont attiré l’attention de tout le pays sur cet enjeu primordial. Le duo a marché 630 kilomètres de La Ronge à Regina pour sensibiliser les gens à cette crise et réclamer une action immédiate. Sans réponse du gouvernement, Tristen Durocher et ses alliés ont installé un tipi en face de l’Assemblée législative avant d’entamer une grève de la faim.

« Trop de voix ont été réduites au silence dans cette province », estime John McDonald, sénateur au Comité du Conseil autochtone du SCFP-Saskatchewan. « Le sacrifice et la détermination de ce jeune homme incarnent ce que signifie d’être un guerrier. Il donne la parole à ceux qui n’en ont plus, et il se bat pour de meilleurs soins. Son esprit est imprégné des générations de guerriers qui sont maintenant à ses côtés. »

« Le gouvernement préfère cibler le camp Walking with our Angels, dont il exige le retrait, au lieu de s’attaquer à ce grave problème », ajoute la présidente du SCFP-Saskatchewan, Judy Henley.

« Malgré l’urgence de la situation, le gouvernement du Parti saskatchewanais a rejeté à plusieurs reprises des projets de loi d’initiative parlementaire visant à doter la province d’une solide stratégie en matière de prévention du suicide. C’est inacceptable. »

Le SCFP-Saskatchewan se joint aux appels à l’action des dirigeants autochtones de toute la province et il se tient solidaire du camp Walking with our Angels.