Alors que la deuxième vague de COVID-19 fait de la dotation en personnel une question cruciale dans les établissements de soins de longue durée, le SCFP exhorte l’Assemblée législative de l’Ontario à adopter le projet de loi 13, la Loi sur le temps alloué aux soins.
Le projet de loi a été adopté en deuxième lecture aujourd’hui, mais il doit passer par une troisième et dernière lecture avant de devenir loi.
« Nous nous félicitons de cette initiative du gouvernement de l’Ontario et des partis d’opposition. Celle-ci est cruciale pour l’ajout à la loi d’une norme de soins qui imposera un niveau de dotation plus élevé et améliorera les conditions des résidents et des travailleurs des établissements de soins de longue durée », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario.
« Mais le gouvernement doit accélérer le processus d’adoption et de mise en œuvre de la loi. Les recherches démontrent une corrélation entre un niveau de dotation en personnel inférieur et les pires résultats de la COVID-19 dans les établissements de SLD. C’est donc un dossier urgent. »
Le projet de loi d’initiative parlementaire néo-démocrate imposera une norme de soins minimale de quatre heures par jour en soins de longue durée, ce qui correspond aux recommandations des universitaires. Selon les calculs de la Coalition ontarienne de la santé réalisés avant la pandémie, les établissements de SLD se rapprochent en moyenne de 2,7 heures de soins par jour.
Le SCFP-Ontario, aux côtés d’autres syndicats et groupes de défense, s’est battu pour le rétablissement d’une norme minimale de soins depuis que le dernier gouvernement conservateur ontarien avait éliminé celle-ci en 1996.
Le mouvement pour la réforme des soins de longue durée a pris de l’ampleur pendant la pandémie avec l’officialisation d’un partenariat entre le SCFP, le SEIU et Unifor pour militer contre la privatisation et pour une norme de soins.
Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, a déclaré que les défenseurs doivent continuer de faire pression sur le gouvernement pour que celui-ci adopte rapidement la loi.
« Bien que la date d’aujourd’hui marque une étape importante, nous ne pouvons pas baisser la garde. Nous devons faire pression pour que ce projet de loi passe en troisième et dernière lecture, devienne loi et soit mis en œuvre immédiatement. Nos parents, nos grands-parents, les héros en première ligne des soins de longue durée et notre avenir collectif ne méritent rien de moins. »
Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP), a ajouté qu’une norme minimale de soins constitue une étape importante pour relever les défis en matière de dotation, mais qu’elle doit être complétée par une stratégie plus ambitieuse.
« Il faudra que la norme de soins se conjugue à une stratégie complète de dotation en personnel basée sur un emploi stable, ainsi qu’un salaire et des avantages sociaux décents, afin d’améliorer les conditions de travail et, par conséquent, la qualité des soins, a-t-il dit. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir avant que nous puissions être fiers de notre système de soins de longue durée, mais c’est un début encourageant. »