Les travailleurs sociaux de la Community Justice Society ont bon espoir que leurs revendications en matière d’équité salariale seront respectées à la séance de conciliation de mardi prochain. Les sept employés, membres de la section locale 4764 du SCFP, réclament une structure salariale similaire aux agents de probation, qui gagnent beaucoup plus que les travailleurs sociaux pour des qualifications et des responsabilités presque identiques.

« Nous avons proposé une augmentation salariale à 90 pour cent du salaire des agents de probation provinciaux », explique Govind Rao, conseiller national au SCFP, « à la lumière des résultats d’une récente étude de comparaison d’emplois entre les deux groupes ». Les travailleurs sociaux gagnent un salaire annuel fixe de 37 000 $ (ce qui signifie que la personne embauchée il y a 10 ans gagne le même salaire que celle embauchée aujourd’hui), tandis que les agents de probation font en moyenne 66 000 $ par année.

En outre, la charge de travail des employés a augmenté de près de 150 pour cent depuis l’élargissement aux contrevenants adultes, en 2016, de l’option de justice réparatrice autrefois réservée aux jeunes. « Nous sommes passionnés par le travail que nous faisons, mais notre charge de travail s’est accrue sans augmentation correspondante de la rémunération ou des ressources », précise la présidente de la section locale 4764, Denise Russell. « C’est ce qui explique le taux très élevé de roulement dans le personnel. »

Le programme de justice communautaire est considéré comme un joyau du système de justice néo-écossais, souligne M. Rao : « Les autres provinces nous étudient avant de suivre notre exemple, ajoute-t-il. Ce serait bien que notre gouvernement fasse preuve de justice envers ses employés. »

Les syndiqués sont sans contrat depuis avril 2016. En mai, ils ont voté à l’unanimité en faveur d’un débrayage. Ils pourraient être en mesure de faire la grève d’ici la fin de juillet si un accord n’est pas conclu.

« La justice réparatrice consiste à prendre ses responsabilités, à être responsable de ses actes, conclut Mme Russell. Tout ce que ce gouvernement ne fait pas. »