Après 20 ans de privatisation, le conseil municipal de Moncton a l’occasion de reprendre le contrôle de la station d’épuration de la ville. Lors de la séance du conseil municipal du lundi 7 mai, le SCFP a demandé à la ville d’élaborer un plan pour gérer et assurer l’entretien de cette installation publique essentielle à l’interne.

Cette campagne est dirigée par la section locale 51 du SCFP qui représente les cols bleus de Moncton. La délégation qui s’est présentée devant le conseil municipal était composée du président de la section locale 51, Leo Melanson, de la recherchiste du SCFP-Maritimes, Gabrielle Ross-Marquette, et de la présidente de la section de Moncton du Conseil des Canadiens, Pamela Ross.

La station d’épuration de Moncton a été privatisée il y a 20 ans dans le cadre d’un partenariat public-privé. Ce contrat vient à échéance bientôt.

La ville est à la recherche d’entreprises intéressées à soumissionner sur un nouveau contrat d’exploitation de 15 ans. Mais la municipalité peut encore changer d’idée.

Devant le conseil municipal, Gabrielle Ross-Marquette a parlé des municipalités canadiennes qui ont repris le contrôle de leurs services d’eau. Elle a exhorté le conseil à prendre son temps pour étudier pleinement les avantages d’une exploitation à l’interne.

La semaine dernière, Leo Melanson a plaidé en faveur d’une station entièrement publique dans une chronique publiée dans le Moncton Times & Transcript et L’Acadie Nouvelle.

Mais, au lieu d’économiser de l’argent en exploitant la station elle-même, la ville s’embarque dans la même voie coûteuse en privilégiant la privatisation de l’exploitation et de l’entretien des installations.

Pamela Ross a raconté que les dirigeants de l’entreprise privée qui gère la station d’épuration ont refusé de rencontrer les bénévoles du Conseil des Canadiens qui voulaient leur communiquer de l’information sur un pesticide toxique utilisé dans le bassin versant. Selon elle, un service public aurait à l’inverse écouté les préoccupations des citoyens concernant la qualité de l’eau potable et y aurait répondu.

Le message du SCFP et de ses alliés est clair : la station d’épuration nous sert bien. Elle appartient au public et le public devrait s’en occuper.