Même à l’autre bout du pays, le Syndicat canadien de la fonction publique tient à appuyer les 600 employés de la Croix Bleue du Pacifique mis en lock-out il y a un mois et demi. Des militants du SCFP ont distribué samedi des tracts au musée Pointe-à-Callière, dans le Vieux-Montréal, à l’occasion d’un cocktail organisé par un organisme international spécialisé dans les assurances collectives.

Parmi les invités à ce cocktail, on retrouvait la Croix Bleue du Pacifique, un fournisseur de services d’assurance collective qui exerce ses activités en Colombie-Britannique. Les membres de la section locale 1816 du SCFP effectuaient des arrêts de travail rotatifs légaux lorsque leur employeur a imposé un lock‑out le 7 juillet dernier. Les négociations entre les deux parties sont dans une impasse parce que l’employeur exige des modifications unilatérales dans les conditions de travail des employés et dans les avantages consentis aux retraités. Par exemple, la Croix Bleue du Pacifique veut annuler des congés de maladie et les horaires variables en plus de cesser de reconnaître l’ancienneté pour les promotions.

« Le travail que font les membres de la section locale 1816 du SCFP et la passion qu’ils éprouvent pour leur travail est ce qui donne de la valeur à la marque de la Croix Bleue du Pacifique », peut-on lire sur le tract remis aux invités.

Le lock-out entraîne des retards dans le traitement des demandes de remboursement de plus d’un million et demi de clients. La population de la Colombie-Britannique fait donc les frais de ce lock-out imposé par la partie patronale. La Croix Bleue du Pacifique a aussi reporté jusqu’à nouvel ordre son assemblée annuelle, ce qui est contraire à ses propres règlements.

Le 10 août dernier, la Commission des relations de travail de la Colombie-Britannique a reconnu que l’assureur avait enfreint le Code des relations de travail de cette province en ayant recours à des briseurs de grève pendant le conflit de travail.

Il est temps que la Croix Bleue du Pacifique mette fin au lock-out pour trouver une solution négociée à ce conflit de travail. Le bien-être des gens de la Colombie-Britannique en dépend.