Les membres du Comité du secteur des maisons de transition du SCFP–Nouvelle-Écosse (NSTHSC) ajoutent leurs voix à l’appel lancé aux gouvernements provincial et fédéral pour qu’ils mènent une enquête publique complète et transparente sur la fusillade meurtrière survenue en avril en Nouvelle-Écosse.
« Avec de nombreux collègues et allié(e)s du domaine de la violence domestique, nous constatons qu’il est nécessaire qu’une enquête complète soit menée sur cette tragédie. Plusieurs questions complexes s’entrecroisent dans cette affaire. Halifax et Ottawa devront analyser chacune de ces questions afin de bien comprendre comment prévenir de telles tragédies à l’avenir », souligne Patricia Perry, présidente du NSTHSC et intervenante.
« C’est inutile de nous répéter ce que des années de recherche sur la violence domestique nous ont déjà appris. Il faut ajuster les lois encadrant les réponses policières aux signalements de violence domestique et de violence conjugale », renchérit Mme Perry. « Il nous faut des lois qui permettent à notre système judiciaire de tenir les conjoints abusifs pleinement responsables de leurs actes, avec un moratoire continu sur les mesures de justice réparatrice dans les dossiers de violence domestique. »
« L’enquête devra inclure une étude actualisée qui explique l’impact de ces questions dans l’ensemble de la Nouvelle-Écosse, et pas seulement dans les grands centres urbains. Les gens souffrent aussi en milieu rural », ajoute Mme Perry. « Dans l’ensemble, il nous faut une “approche qui tient compte des traumatismes”, dans laquelle les victimes de violence conjugale se sentent soutenues, plutôt que revictimisées », explique Mme Perry.
Il est essentiel de financer adéquatement les maisons de transition de la Nouvelle-Écosse afin qu’elles puissent continuer de soutenir les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants. Les maisons de transition ne devraient pas avoir à limiter leurs programmes et leurs services faute de ressources et de personnel.
Il est temps que la province et le fédéral cessent de simplement dénoncer la violence domestique, et qu’ils en fassent davantage pour la prévenir.
Le SCFP représente environ 60 employé(e)s travaillant dans quatre maisons de transition de la Nouvelle-Écosse.