Le président national du SCFP, Mark Hancock, dénonce le traitement injuste et irresponsable des ambulanciers et des répartiteurs de la région de Niagara par leur employeur. Ce traitement met les travailleurs et le public en danger.

Les ambulanciers et les répartiteurs de la région de Niagara, qui sont représentés par la section locale 1019 du SCFP (connue sous le nom de SCFP 911), ont actuellement plus de membres en congé pour stress que tout autre service ambulancier en Ontario. Les comportements intimidants et dégradants commis à répétition par la direction des services médicaux d’urgence de la région à l’encontre de ses employés contribuent grandement à ce stress.

« En public, la direction affirme qu’elle se soucie de la santé mentale, du stress et des problèmes de stress post-traumatique auxquels sont confrontés ses employés. Mais, en privé, nos membres sont traités comme de simples numéros, ceux des ambulances qu’ils opèrent. Or, la direction oublie que dans chacune de ces ambulances, il y a deux travailleurs dévoués qui sauvent des vies », a affirmé Mark Hancock.

De plus, les ambulanciers et les répartiteurs sont constamment surchargés de travail, le personnel en service étant insuffisant.

« La direction a vanté les économies réalisées grâce aux récentes négociations, mais il est facile de voir qu’elles pèsent lourd sur le moral et la santé mentale des travailleurs. La réduction des coûts a un prix : la hausse marquée des congés de maladie et des congés pour stress. De nombreux travailleurs quittent aussi pour d’autres services et il faut embaucher et former de nouveaux employés à temps partiel pour combler les postes vacants. Les heures supplémentaires obligatoires sont également monnaie courante. Ça ne prend pas un génie pour comprendre que cette situation ne peut pas durer indéfiniment », a ajouté Mark Hancock.

Selon le président national du SCFP, si les élus de la région ne prennent aucune mesure pour améliorer les conditions de travail, le point de rupture sera atteint sous peu.

« Les ambulanciers et les répartiteurs continuent de donner leur 110 pour cent. Ils sacrifient leur temps, leur santé mentale et leurs moments en famille. Que leur donne la direction en retour ? Un manque de respect. Pas surprenant que ces travailleurs craquent sous la pression. »

« En les forçant à travailler épuisés et en équipe réduite, on met le public en danger. En cas d’urgence, les habitants de la région du Niagara méritent d’avoir des ambulanciers et des répartiteurs qui sont au sommet de leur forme. Le conseil régional doit se demander pour qui l’équipe de direction travaille. Parce que, si on examine les conditions que l’employeur impose à ses employés, on n’a pas l’impression qu’il a son personnel ou la population à cœur », a conclu Mark Hancock.