Avec l’adoption en troisième lecture, hier, du projet de loi 102 (Loi modifiant la Loi sur les accidents de travail), les ambulanciers et les premiers répondants affiliés au SCFP-Î.-P.-É. ont célébré une victoire durement gagnée.
Ce projet de loi, qui a reçu un appui unanime à l’Assemblée législative, apporte un soutien additionnel aux travailleurs qui souffrent d’un état de stress post-traumatique. « Nous avons maintenant une loi similaire à celle du Manitoba, explique Jason Woodbury : elle accorde des prestations à toutes les victimes d’ÉSPT, pas seulement aux premiers répondants, aux infirmières et aux agents correctionnels. » M. Woodbury est président du SCFP 3324 et chef des pompiers de Miscouche.
La loi accorde automatiquement des prestations aux travailleurs qui les réclament. Dans les cas où on pourrait remettre en question ces prestations, le fardeau de la preuve reposera sur la commission des accidents du travail.
« Depuis quatre ans, nous faisions pression de tous les côtés pour l’adoption de ce projet de loi, rappelle M. Woodbury. J’en avais fait une mission personnelle. Je suis fier de l’avoir obtenue pour tous les travailleurs de l’île. »
Pour la troisième lecture, la tribune était pleine de travailleurs, d’ambulanciers et d’autres syndiqués. Jason Woodbury était sur le plancher de l’Assemblée législative, aux côtés du député Jamie Fox, l’instigateur du projet de loi.
« Trop souvent, les employeurs, les gouvernements et même les travailleurs lèvent le nez sur les problèmes de santé mentale au travail, conclut-il. Ce projet de loi vient reconnaître l’importance de ces problèmes. J’espère que d’autres provinces suivront l’exemple de l’Î.-P.-É. »