Les nouvelles en provenance de Gaza, faisant état de la reprise des bombardements aveugles d’Israël sur la population, sont dévastatrices. Le nombre de décès, qui s’élève à plus de 400 personnes en moins de 24 heures, dépasse l’entendement. Rien ne peut justifier une telle violence, pas plus qu’un semblant de soutien politique ou militaire de la part du Canada. Seule une réponse ferme du gouvernement du Canada est acceptable : un embargo immédiat et bilatéral sur les exportations et importations d’armes impliquant Israël.

Il ne fait aucun doute qu’Israël a brisé le fragile cessez-le-feu du 19 janvier, mais en réalité, il en enfreignait déjà les conditions depuis des semaines. Avant même la reprise des bombardements, Israël avait rétabli un blocus empêchant l’entrée de nourriture, de médicaments, d’eau, de carburant et d’aide humanitaire à Gaza.

En 2024, Human Rights Watch a averti qu’Israël employait la famine comme stratégie de guerre, un acte qualifié de crime de guerre. Cette semaine, Francesca Albanese, experte de l’ONU, a mis en garde contre le risque de nettoyage ethnique qui pèse sur la population palestinienne.

Près de 50 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont des milliers de médecins, d’infirmières et infirmiers, de paramédics ainsi que d’autres travailleuses et travailleurs de la santé. De plus, des centaines de travailleuses et travailleurs de la santé sont toujours détenus après avoir été enlevés sur leurs lieux de travail, notamment dans des hôpitaux et d’autres établissements médicaux.

Cette violence ne garantira jamais la sécurité des Palestinien(ne)s ou des Israélien(ne)s. Il est urgent d’instaurer un cessez-le-feu permanent, de libérer l’ensemble des prisonnières et prisonniers politiques et des otages, de lever le siège de Gaza et de mettre fin à l’occupation militaire en Cisjordanie.

Il n’y a désormais plus de doute : ce qui se passe à Gaza est un génocide. Des expert(e)s en droit international, dont Amnistie Internationale, ont qualifié les actions d’Israël de génocidaires. Les nations occidentales restent complices.

En tant que signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, le Canada a l’obligation de « prendre toutes les mesures raisonnables » pour prévenir et punir le génocide, où qu’il se produise. Nous demandons au premier ministre Mark Carney de tenir Israël responsable et d’imposer un embargo complet et immédiat sur les armes.